Transition Pro AURA ajuste son budget pour compenser la baisse des dotations
Si les candidats à la reconversion professionnelle ne faiblissent pas en Isère, le budget alloué pour les accompagner est en baisse, en raison des coupes dans les financements publics. Ce qui demande aux équipes de Charlotte Sauvage, responsable de l’Espace Territorial de Grenoble, de s’adapter.

Votre organisme a-t-il subi les tensions actuelles ?
En 2025, Transition Pro Auvergne-Rhône-Alpes bénéficie d’un crédit d’intervention de 48 M€ pour financer les dossiers des salariés qui souhaitent se former pour changer de métier. Ce budget est quasiment identique à celui de 2024. Mais l’enveloppe, en juin 2024, avait tout de même été amputée de 13 % par rapport à celui communiqué en début d’année suite au plan d’économie du gouvernement. Malgré ce contexte, nous réussissons pour le moment à donner les mêmes chances de reconversion à tout le monde grâce à nos offres.
Comment y parvenez-vous ?
Une grande partie de notre travail consiste à optimiser notre enveloppe budgétaire et à dégager des fonds qui permettront de mener à bien notre mission. Pour cela, il nous faut toujours trouver le bon parcours pour le bon individu. Par exemple, en fonction du profil du candidat et de son souhait de reconversion, il nous arrive de sortir du dispositif classique « Projet de transition professionnelle » pour l’orienter vers un autre. C’est le cas lorsqu’il s’agit d’une reconversion pour « prévenir une usure professionnelle » (PUR), par exemple. Nous jonglons ainsi entre les enveloppes et les dispositifs existants.
Quels sont les métiers en reconversion les plus demandés ?
Les principales demandes en 2024, en hausse de 7 %, ont porté sur les métiers d’aide-soignant, de conducteur routier, d’infirmier, d’assistant RH et de responsable d’entreprise agricole. Des fonctions qui attirent autant de nouveaux candidats mus par l’envie de trouver du sens dans leur carrière, qu’elles suscitent de départs. Nous avons établi une liste de métiers porteurs sur le territoire, à l’image de ceux de la filière microélectronique, pour lesquels un travail de fond, au contact des entreprises, est conduit.
R. Charbonnier
Infos clés
58 salariés
Budget 2025 : 48 M€
1 613 salariés ont bénéficié d'un accompagnement individualisé
Commentaires
Ajouter un commentaire