Cultiver l’esprit d’entreprendre dès les études
Créer une entreprise au cours de ses études est une réalité pour des jeunes qui ne souhaitent pas attendre leur diplôme pour l’envisager. Cette démarche a concerné 40 000 personnes (dont également des jeunes diplômés) depuis 2014, date à laquelle le ministère de l’Enseignement supérieur a conçu un dispositif spécifique avec le statut national d’étudiant-entrepreneur (SNEE). Un moyen qui leur permet d’être accompagnés sur un projet entrepreneurial concret, à lancer ou en cours de développement, en le rendant crédible, en acquérant des compétences entrepreneuriales, en bénéficiant de mises en réseau, de mentorat, etc., tout en ayant un emploi du temps aménagé à l’école et la possibilité de mener à bien leur idée en guise de stage en entreprise. Ce statut concerne principalement des étudiants de master (61 %) issus d’universités, d’écoles d’ingénieur et de commerce, analyse le réseau Pépite France chargé de son déploiement.
Créateurs d’emplois
Dans son étude publiée en juin portant sur les effets du dispositif, l’organisme souligne que 30 % des répondants ont créé une entreprise active au moment de l’enquête (diligentée en 2023). Des structures sous forme de SA, SAS ou SARL, avec une finalité sociale et environnementale forte. Surtout, elles ont été génératrices de 2,4 emplois en moyenne. Si l’étude n’indique pas le taux de pérennité des entreprises une fois le cursus de formation terminé, le réseau précise cependant l’intérêt à postuler pour ce type de parcours. « Motivation, capacité à passer à l’acte et confiance en soi […] sont les principaux effets de l’expérience entrepreneuriale ressentis par les étudiants-entrepreneurs. » De quoi en faire un atout dans une carrière professionnelle, et même encourager 92 % d’entre eux à réitérer la démarche d’entreprendre à l’avenir.
R. Charbonnier
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