Quelle place pour la RSE chez les jeunes diplômés ?
Les étudiants et les jeunes diplômés Bac + 5 accordent-ils de l’importance aux engagements RSE des entreprises ? Une question que le cabinet Universum suit depuis trois ans en publiant son index RSE. Fin 2023, il a ainsi interrogé 1 215 individus, pour l’étude restituée le 26 janvier 2024. À la lecture des résultats, il est constaté que la perception de la responsabilité sociale des entreprises est un sujet prégnant pour ces jeunes. Ils sont 39 % (+12 % par rapport à l’année précédente) à indiquer qu’ils pourraient décliner une offre d’emploi si l’entreprise ne s’engage pas. Et 41 % pensent que les employeurs sont « réellement » investis sur ce sujet (contre 28 % l’an dernier). « La crédibilité des entreprises en matière de RSE progresse d’année en année », précise Universum. Toutefois, et alors que la RSE représente un critère attendu, le cabinet relève que 55 % des répondants (en baisse de 4 points par rapport à l'année précédente) déclarent qu'ils seraient « prêts à rejoindre une entreprise même si celle-ci ne correspond pas entièrement à leurs valeurs », mais propose une rémunération et un poste intéressants.
Des priorisations en pleine évolution
Les étudiants et jeunes diplômés ne le font cependant pas à n’importe quel prix, puisque 56 % d’entre eux regardent en priorité les engagements sociaux, à savoir le bien-être, le respect des individus et l’égalité des opportunités. S’ajoutent par ailleurs les engagements économiques, qui connaissent une forte percée. Notamment, lorsque les jeunes recherchent un emploi, ils considèrent comme essentiel que l’employeur soit engagé dans des pratiques économiques éthiques. Ils sont en revanche un peu moins vigilants sur les actions en faveur de l’environnement, qui subissent un recul de 10 points, soit 28 % qui affirment que le sujet est important au moment de postuler. Selon l’étude, « les deux engagements qui ont le plus d’influence aux yeux des candidats sont en relation avec les sujets économiques (les produits/services de qualité gagnent 6 rangs et entrent dans le top 5, le soutien à l’économie locale et aux territoires en gagne 5) tandis que ceux qui en perdent le plus sont liés à l’environnement (la gestion des déchets descend de 8 rangs, l’impact sur la planète en perd 4) ». R. Charbonnier
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