Pierre Streiff, Président de la CCI : "Gagner ensemble !"
Pierre Streiff, PDG du groupe Streiff, entreprise de génie climatique de près de 280 personnes, a été élu président de la CCI de Grenoble le 9 novembre dernier. L’ancien président de la Fédération française du bâtiment Isère de 2009 à 2015, et du Medef Isère entre 2016 et 2021, livre ses priorités pour la mandature.
Vous avez été élu président de la CCI sur une liste d’union. Qu’est-ce qui a fait l’unanimité sur votre nom ?
Le fait que je sois un Grenoblois pur souche, dirigeant d’une entreprise indépendante avec une forte notoriété locale, a incontestablement joué. À titre personnel, je ne suis pas parti sur un coup de tête. J’ai largement consulté autour de moi : ma famille, les directeurs de mon entreprise, mes amis et d’autres dirigeants. Ce n’est que lorsque tous ces retours ont été positifs que j’ai accepté la candidature proposée par la commission des mandats du Medef. Par la suite, l’accord de toutes les autres organisations professionnelles – CPME, femmes chefs d’entreprise… – s’est fait sur mon nom. D’où notre liste d’union. -
Quel regard portiez-vous sur les CCI ?
Pour être franc, c’est un étrange retournement de situation, car j’ai bien connu Christian Gauduel dans les années quatre-vingt lorsqu’il était président de la CCI de Grenoble. À l’époque, cette fonction me serait apparue inconcevable. J’étais alors pilote automobile professionnel et je réalisais des championnats de Formule Ford et de Formule 3… C’est à Christian Gauduel que je rapportais les coupes que je gagnais, car il était mon premier sponsor en tant que dirigeant de l’une des plus importantes concessions Ford de France. Cela a été mon premier contact avec la fonction consulaire. Elle était alors inaccessible, et forcément très lointaine au regard de mon activité de l’époque…
Mais vous êtes devenu entrepreneur…
Oui. Mon père dirigeait une entreprise de BTP à Grenoble. Quand il a connu d’importants soucis de santé en 1985 et 1986, l’entreprise a dû être liquidée. C’était un grand choc pour notre famille. J’ai pris la décision de cesser la course automobile et de racheter l’entreprise, à la barre du tribunal en 1987. Je suis reparti avec une vingtaine de salariés. Depuis, nous avons redéveloppé la société, réalisé des croissances externes. J’ai aussi créé d’autres activités annexes. Aujourd’hui, le groupe Streiff se compose de trois entreprises spécialistes du génie climatique, employant 280 personnes pour un chiffre d’affaires de 45 M€ environ. Mais pendant tout ce temps, et notamment au démarrage en tant que jeune entrepreneur, j’ai eu besoin de me faire aider. J’ai toujours trouvé de l’appui et des réponses auprès des organisations professionnelles et de la CCI, dont j’ai connu toutes les équipes successives. D’où mon implication, d’abord à la fédération du BTP, au Medef, puis aujourd’hui à la CCI.
Les CCI ont été profondément transformées ces cinq dernières années. Quel constat tirez-vous et quelles priorités définissez-vous ?
La perception par l’État de ce que peuvent apporter les CCI n’a pas évolué dans le bon sens ces dernières années. Les baisses de dotation dont elles ont fait l’objet ont fortement impacté leurs missions. Des restructurations très courageuses ont été menées par mes prédécesseurs. Les dotations sont à présent stabilisées, mais à faible niveau. Malgré cela, pendant la crise, les CCI ont joué tout leur rôle et démontré leur utilité, en proximité, auprès des entreprises de l’industrie, des services, du commerce, du tourisme. Pour ma part, je souhaiterais contribuer à restaurer, en particulier pour les jeunes entrepreneurs qui ont l’âge que j’avais en 1987, une CCI importante pour la vie et le développement de leur entreprise. Notre CCI, au service et aux côtés des entreprises, doit en quelque sorte être à l’image du territoire : performante, innovante, rayonnant en dehors même de la région grenobloise.
Quelle présidence souhaiterez-vous incarner ?
D’abord, c’est toute une équipe d’élus qui avancera collectivement, et comme dans mon entreprise, les décisions seront partagées. Ensuite, pour avoir été au Medef et représenté Grenoble au niveau régional et national, je mesure les atouts rassemblés ici, et que peu connaissent : à la fois l’excellence et la diversité de nos entreprises (grands groupes, ETI, PME, TPE), nos leaders de la montagne comme Rossignol ou Poma, et la qualité inouïe de notre cadre de vie. Nos positions sont juste incroyables. Encore faut-il bien les promouvoir et les développer ! Comme tout ancien sportif de haut niveau, je ne pars jamais perdant. Quand vous entrez sur un terrain de jeu et mettez un casque, c’est pour gagner ! Ce challenge, nous le gagnerons ensemble.
Les axes de la mandature de la CCI
1. AGIR EN PROXIMITÉ AU SERVICE DES ENTREPRISES ET DES TERRITOIRES
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2. PORTER LA VOIX DES ENTREPRISES
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3. STRUCTURER ET DÉVELOPPER DES FILIÈRES STRATÉGIQUES
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4. RENFORCER L’ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE PAR UNE STRATÉGIE DE MARKETING TERRITORIAL OFFENSIVE
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5. DÉVELOPPER L’EMPLOYABILITÉ DES JEUNES ET DES FORMATIONS POUR LES ENTREPRISES
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6. APPORTER UN SERVICE SUR MESURE DANS LES TRANSITIONS ÉCOLOGIQUE ET NUMÉRIQUE
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