Santé au travail : l’enjeu du travail hybride
Depuis l’instauration du télétravail, de nombreux travailleurs ont montré des signes de souffrance qu’une étude OpinionWay pour Empreinte Humaine a mis en évidence en novembre dernier. Elle montre, notamment, une augmentation de 25 % de burn-out par rapport au mois de mai 2021. Sans compter deux salariés sur dix en arrêt maladie pour des raisons psychologiques. « Si le télétravail a aidé les entreprises à évoluer et à survivre à la pandémie de Covid, il a accru le risque que courent les travailleurs à développer des troubles musculo-squelettiques et des problèmes de santé mentale », soulignait aussi de son côté l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, dans un rapport sur les incidences positives et négatives du télétravail publié fin octobre. Les causes de ces maux : la pandémie, l’intensification du travail, l’isolement, la fatigue, la surcharge de communication visuelle, les mauvaises conditions ergonomiques à la maison, etc.
Trouver l’équilibre
Dans le même temps, une grande majorité de salariés (80 % selon l’Anact, Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) déclarent vouloir continuer à travailler à distance entre un et trois jours par semaine. Dès lors, la priorité pour 2022 est de faire en sorte de garantir un bien-être et un équilibre, à distance ou non. Pour cela : empathie, échanges adaptés à la forme de discussion (en réel ou à travers un écran), confiance, proximité, temps formels ou informels doivent régir le quotidien d’une organisation. Équilibre vie personnelle et vie professionnelle, engagement et cohésion… autant d’applications du travail hybride qui viendront limiter tout risque sur la santé mentale des collaborateurs. Ils pourront dès lors contribuer à faire baisser le nombre d’arrêts maladie qui s’affichait à + 17 % en 2021, selon le baromètre annuel de l’absentéisme de Malakoff Humanis.
R. Charbonnier
Infos clés
38 %
des salariés se sont vu prescrire un arrêt de travail en 2021 contre 36 % en 2020
41 %
des salariés arrêtés l’ont été au moins deux fois dans l’année, contre 39 % en 2020 et 37 % en 2019.
55 %
C’est dans les transports que le nombre de salariés arrêtés est le plus élevé : 55 %, contre 38 % pour l’ensemble des secteurs.
46 %
des dirigeants ont vu les coûts liés à l’absentéisme (directs et indirects) augmenter au cours des deux dernières années.
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