Cybersécurité recherche candidats !
La cybersécurité est un secteur industriel qui connaît une croissance fulgurante. Mais pour répondre à la multiplication des attaques informatiques, le besoin en personnes qualifiées est de plus en plus prégnant. Comment les attirer ?
3,5 millions de postes dans la cybersécurité devraient rester vacants en 2021 dans le monde, selon le cabinet PWC. Une donnée symbole d’un secteur en pleine croissance (+ 12 % par an, soit un marché estimé par Gartner à plus de 150 Md$ en 2021), mais qui peine à trouver des candidats. En France, les besoins sont tels que les effectifs doivent doubler (de 35 000 à 70 000 personnes) pour répondre aux enjeux du secteur. Il faut dire que les menaces informatiques se sont beaucoup accrues depuis le début de la crise sanitaire – 49 % des entreprises ont été visées par des cyberattaques en 2020 – et que les moyens humains pour protéger, anticiper et réparer sont insuffisants. « Seuls 25 % des postes sont pourvus, pour cause de manque de candidats ou de professionnels qualifiés », relevait Pôle emploi en 2019. Pourtant les opportunités de postes en CDI, comme les niveaux de rémunération, sont là. Les profils d’ingénieur, de consultant, d’architecte, d’analyste et d’expert en cybersécurité sont actuellement les plus recherchés, selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi).
L’accent sur les formations
Face à une pénurie de talents, la filière doit activer plusieurs leviers pour attirer les jeunes et les professionnels en reconversion. Le plan d’investissement Cybersécurité dévoilé par le gouvernement, doté d’une enveloppe de 1 Md€, va dans ce sens et prévoit de multiplier par deux le nombre d’emplois d’ici à 2025. Pour y parvenir, la formation est l’une des clés de réussite, qui doit toutefois être renforcée, accueillir plus d’apprenants, et pas seulement au niveau ingénieur. Les formations post-bac, bac +2 (14 % des offres d’emploi demandent ce niveau de qualification) ou encore bachelors, devront être largement développées dans le but de former les futurs techniciens, opérateurs ou encore métiers support. Toujours selon l’Anssi, 7 % des offres publiées en 2019 étaient localisées en Auvergne-Rhône-Alpes, contre 46 % en Île-de-France. Des chiffres certainement en forte évolution.
R. Charbonnier
Infos clés
45 % des professionnels de la cybersécurité ont moins de cinq ans d’ancienneté
89 % sont satisfaits de l’exercice de leur métier
73 % exercent dans le secteur privé.
Source : Anssi, septembre 2021
Se former à Grenoble
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