La Tentation lutte contre l’inflation

Hervé Maldera a repris La Tentation il y a tout juste 20 ans. Ce pâtissier de formation avait déjà créé deux entreprises à Grenoble, puis à La Terrasse. Mais c’est finalement à Échirolles qu’il a pu développer son esprit d’entreprise. Sous son impulsion, La Tentation s’est agrandie pour atteindre au total 250 m2 (boutique et fournil). Elle s’est également modernisée avec l’ouverture d’un espace snacking. En parallèle, l’entreprise est passée de 8 à 30 salariés pour tout fabriquer sur-place : le pain (bio), les viennoiseries et la pâtisserie, mais aussi les chocolats et les glaces. Aujourd’hui, La Tentation est un commerce « que tout le monde connaît » : « Des boulangeries-pâtisseries indépendantes de cette taille, avec un seul point de vente, il n’y en a pas beaucoup dans l’agglomération », souligne non sans fierté Hervé Maldera.

Une large gamme à prix contenus

La Tentation fut l’une des premières boulangeries à faire des offres commerciales qui ont largement essaimé aujourd’hui. « Cela fait dix ans que nous présentons l’offre 2 + 1 tous les jours, soit 2,30 € pour trois baguettes, explique l’entrepreneur. Et nous proposons même une fois par semaine l’offre 1 + 1, ce qui fait de notre établissement l’un des moins chers de la région. »

Comme beaucoup d’artisans, Hervé Maldera doit faire face à la hausse du coût de l’énergie et la flambée du prix des matières premières. Celui du beurre, par exemple, a augmenté de plus de 30 % en trois ans et le cours du chocolat est passé de 2 500 dollars en 2023 à environ 6 000 dollars en octobre 2024. « Nous les absorbons au maximum en limitant nos marges, en réduisant nos coûts de production et en faisant des économies. Mais nous ne pouvons pas tout absorber non plus », commente le chef d’entreprise. La Tentation a donc choisi de répercuter en partie ces augmentations sur les pâtisseries, et non sur le pain ou les viennoiseries. « C’est notre politique. La baguette est un produit de première nécessité, ce qui n’est pas le cas par exemple des gâteaux ». Un acte gagnant.

C. Le Goff

A savoir

Les fêtes de fin d’année représentent environ 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise.

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