Laurent Navaro, entrepreneur précurseur
Il a l’entrepreneuriat chevillé au corps et vient de reprendre la société Cap Verre, spécialisée dans la vitrerie-miroiterie, à Échirolles, créée en 1986. Un nouveau coup d’éclat.
À 46 ans, Laurent Navaro a roulé sa bosse. Son baccalauréat en poche, il crée, à vingt ans, sa première entreprise, qui répare des objets pour particuliers et professionnels. Sa devise : « Vous ne payez que si c’est réparé. » Une idée novatrice, bien avant l’ère de l’obsolescence programmée. Il fonde ensuite, avec un associé, une entreprise de pose de fenêtres, à Eybens, et le soir, vend des pizzas dans un camion Citroën HY, à Autrans. Puis il ouvre une pizzeria à Grenoble. C’était sans compter sa passion pour le Citroën HY et l’esprit vintage. Après avoir cédé son commerce, il rachète un deuxième véhicule qu’il aménage de A à Z et s’installe à Quaix-en-Chartreuse en tant que pizzaiolo. Puis pendant trois ans, il vend une quinzaine de camions aménagés en Italie, au Luxembourg, en Allemagne et en Angleterre. Là encore, Laurent Navaro fait figure de précurseur, car depuis, plusieurs entreprises ont repris le concept. En 2012, il lance avec son épouse un établissement de restauration rapide à Saint-Egrève, qu’ils revendent, avant de proposer deux coffee shop à Grenoble. Cette aventure durera jusqu’en 2023. Entre-temps, en 2021, Laurent Navaro acquiert Alpes ULM (Versoud) et en devient le président. Infatigable, Laurent recherche une société à acheter. Ce sera Cap Verre, en 2024. Il succède à Éric Mazuir, parti à la retraite et reprend la société avec deux associés salariés de l’entreprise : Stéphanie, assistante administrative qui gère l’accueil et Didier, qui découpe, façonne et pose le verre. « Ils sont très professionnels », précise Laurent Navaro, qui apprécie leur connaissance du métier et leur ancienneté dans la société.
Un savoir-faire artisanal, valeur ajoutée de Cap Verre
L’entreprise s’est imposée au fil des années comme une référence en matière de vente et de réparation de vitrerie et de miroiterie. Dans l’usine, le vitrage, déposé sur un plan de travail équipé de coussins d’air pour le déplacer, est découpé avec un diamant et poli en biseau. Deux machines permettent de réaliser les trous et le ponçage. « C’est un métier passionnant, car on travaille un matériau noble », explique le dirigeant. « La force de Cap Verre, c’est le savoir-faire artisanal et le stock de vitrage. » Dès son arrivée, Laurent Navaro a créé un show-room, dans lequel sont exposés des habillages muraux, des pare-douches, des verres anti-effraction (dits verres feuilletés), pour insuffler un vent de nouveauté.
A savoir
Cap Verre s’adresse à une clientèle de professionnels (50 % de l’activité), de particuliers (40 %) et aux collectivités (10 %).
Chiffres clés
Vitrerie-miroiterie
• Échirolles
• 3 employés
• CA mars 2023-mars 2024 : 820 k€
E. Cony
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