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Services — Le 15 octobre 2024

Benu Blanc mise sur les vertus du cocon de soie

Valérie Sabatier et Fanny Redziniak écrivent un storytelling à la française, avec la soie comme fil conducteur. Elles ont donné naissance aux laboratoires Silkbiotic, spécialisés dans les soins dermatologiques et capillaires.

Fanny Redziniak et Valérie Sabatier © Silkbiotic
Fanny Redziniak et Valérie Sabatier © Silkbiotic

À l’origine du projet, une longue amitié entre Valérie et Fanny et une belle transmission familiale entre Fanny et son papa, Gérard Redziniak. Expert en biologie cellulaire et chercheur en dermatologie et cosmétologie, ce dernier a notamment dirigé la R&D chez Dior (LVMH), Yves Rocher et les laboratoires dermatologiques Uriage. Lorsqu’il commence ses premières recherches sur la soie, il découvre très vite d’étonnantes propriétés protectrices des cocons. Grâce à son caractère hydrophobe, la soie permet de respecter l’équilibre en eau de la peau et des cheveux. De plus, la fibroïne et la séricine de la soie possèdent des vertus très proches du collagène et de l’élastine (anti-âge, antioxydantes, antibactériennes et cicatrisantes). Mais c’est en prenant ses petits-enfants (des jumeaux nouveau-nés) dans ses bras qu’il a une révélation. La peau du bébé est couverte de vernix caseosa, une substance qui lui sert de protection. D’où l’idée de recréer les propriétés du cocon pour protéger la peau.

 

Cosmétique de Silkbiotic
© Silkbiotic

 

Une cosmétique naturelle

Valérie Sabatier, biochimiste de formation (diplômée de GEM, d’un double master à l’IAE et d’une thèse de doctorat au laboratoire d’économie appliquée) et Fanny Redziniak, diplômée d’un master II de droit et d’une licence en psychologie, créent alors Benu Blanc, en 2019. La société conçoit des taies d’oreiller cosmétiques 100 % soie naturelle certifiées Oeko-Tex, associées à des néo-perles de soie à brumiser (innovation brevetée). En 2022, elles fondent la marque Silkbiotic, reposant sur un complexe au brevet déposé de protéines de soie, de probiotiques et de postbiotiques, qui agit comme un bouclier protecteur naturel de la peau. « Notre recherche scientifique est en collaboration avec le CNRS à Montpellier. Nous utilisons la soie du mûrier, une soie naturelle, pour concevoir de nouveaux soins peau et cheveux plus naturels et dont l’efficacité est démontrée », explique Valérie. La société, composée de six collaborateurs, a récemment étoffé son offre d’une gamme de soins capillaires qui procurent un rééquilibrage, une protection et une hydratation du cuir chevelu. Quid de l’avenir ? Silkbiotic procède actuellement à une levée de fonds pour créer un ingrédient actif avec le CNRS, développer les gammes de soins et la commercialisation à l’international et en France. Par ailleurs, « nous allons repositionner la marque Benu Blanc dans un registre haut de gamme et holistique, avec un concept de bien-être et de santé du sommeil », précise Valérie. Le lancement, prévu pour l’automne-hiver, sera dans un premier temps presque exclusivement destiné à une clientèle de Corée du Sud, héritage culturel de la soie oblige.

E. Cony

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