Commerce — Le 7 octobre 2024

Neyrpic ouvre grand ses portes

Le centre commercial à ciel ouvert de Saint-Martin-d’Hères propose sur cinq hectares une centaine d’enseignes dans les secteurs de la mode, des services et des loisirs.

Maurice Bansay, président du groupe Apsys a inauguré le centre Neyrpic le 2 octobre dernier © J. Guillou

C’est fait : Neyrpic a enfin ouvert ses portes. Après des années d’études et de travaux, le centre commercial du groupe Apsys a été inauguré début octobre à Saint-Martin-d’Hères. Avec à l’appui, une cascade de chiffres : 110 enseignes réparties sur cinq hectares, un taux de commercialisation de 95 % ; 24 000 m2 de commerces et 10 000 m2 d’espaces de loisirs ; 850 places de stationnement pour les voitures et 600 places pour les vélos ; 800 emplois créés dans l’activité commerciale (et 1 300 pour les travaux). L’investissement total s’élève à 240 M€ (190 M€ pour Apsys et 50 M€ pour les locataires). Cinq millions de visiteurs sont attendus chaque année.

« C’est l’aboutissement de près de 20 ans de travail acharné », prononce Maurice Bansay, président fondateur du groupe Apsys, spécialisé dans l’immobilier commercial. « Neyrpic est avant tout une opération de transformation urbaine extraordinaire, qui est porteuse d’un concept différenciant. Nous avons imaginé un projet à ciel ouvert qui crée un nouveau centre-ville ». Selon lui, le centre commercial promet d’offrir à ses visiteurs une « expérience client innovante », mêlant commerce (mode, beauté, services, bars et restaurants…), activités de loisirs (mur d’escalade, salle de fitness, bowling…) et art (grâce notamment à un partenariat avec le Street Art Fest Grenoble-Alpes). Neyrpic devrait également accueillir d’ici deux ans un complexe de cinéma avec six salles et 1 200 fauteuils.

Un nouveau quartier

Bien desservi par les transports en commun (lignes C et D du tram, lignes de bus 15, C5 et T87), Neyrpic s’inscrit dans un axe commercial majeur de l’agglomération : l’avenue Gabriel-Péri (Castorama, Darty, Ikea…). Le centre espère ainsi attirer la clientèle martinéroise, les 40 000 étudiants et chercheurs du campus universitaire, les 15 000 actifs du quartier, mais aussi bien au-delà, toute l’agglomération grenobloise. Ce qui alimente en partie les craintes des commerçants, en particulier ceux du centre-ville de Grenoble. « Je comprends leurs inquiétudes, mais ce projet est parfaitement justifié au regard de la concurrence et de l’environnement, répond Maurice Bansay. Je rappelle que la métropole grenobloise est l'une des plus sous-équipées de France, avec seulement trois centres commerciaux, et souffre d’une évasion commerciale vers Lyon ou Chambéry. En réalité, le vrai débat ne se situe pas entre les commerces de périphérie et ceux du centre-ville, mais entre les commerces physiques et le e-commerce. Et pour moi, la seule façon de lutter efficacement contre ce dernier est d’avoir des agglomérations attractives. »