Répondre aux pénuries pour les métiers de l’eau
Les récents épisodes de canicule auront montré une fois de plus le rôle fondamental de l’eau dans nos cités. Dès lors, pour maintenir un certain niveau de qualité et garantir sa gestion, le secteur a un grand besoin de personnel.
Si ce ne sont pas des métiers fortement mis en lumière, ils se révèlent pourtant cruciaux. L’eau est un bien précieux qu’il est capital de préserver. D’où la nécessité de former des personnes à la gestion des réseaux d’eau potable, au traitement, à la surveillance et à la distribution. Treize mille embauches sont prévues d’ici 2025, selon une étude conduite par la Filière française de l’eau en 2021 (dont 7 000 pour des besoins de renouvellement d’effectifs). Les opportunités d’emplois sont donc importantes. Il se peut même que ce nombre augmente sensiblement, puisque la filière doit s’adapter et répondre aux enjeux toujours plus grandissants face au vieillissement accéléré des réseaux d’eau potable, au changement climatique, à la diversification des pollutions ainsi qu’à la gestion des eaux pluviales. Des emplois et des compétences renforcées (voire nouvelles parfois) couvrant une centaine de métiers spécifiques et travaillant dans plusieurs sous-domaines comme les organismes de réglementation, les agences de l’eau, les organisations syndicales, les industriels, les gestionnaires publics et privés ou encore l’ingénierie. Un large secteur qui, en 2020, comptait environ 124 000 emplois ETP.
Huit métiers en tension
Porteuse et en première ligne dans la transition écologique, la filière de l’eau reste une valeur sûre, mais elle n’en demeure pas moins en difficulté. Elle peine à trouver des candidats aux profils de niveaux CAP à bac professionnel, entre autres (c’est pourquoi l’IMT Grenoble a ouvert depuis la rentrée le CAP Agent de la qualité de l’eau). La Filière française de l’eau montre ainsi que les huit métiers en tension représentent 55 % des besoins sur la période 2020-2025. Il s’agit des professions de technicien de maintenance, de responsable d’études techniques ou encore travaillant dans le domaine de l’ingénierie de l’eau. Des métiers pour lesquels la filière prévoit de s’engager plus précisément afin de combler ce manque. Une démarche passant à la fois par l’évolution des dispositifs de formation et par une approche « compétences plutôt que métier ».
R. Charbonnier
Se former à Grenoble
CAP Agent de la qualité de l’eau à l’IMT Grenoble.
Licence professionnelle Métiers de la protection et de la gestion de l’environnement, parcours gestion de l’eau à l’Université de Grenoble.
Cursus ingénieur en filière hydraulique ouvrage et environnement à Grenoble INP
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