Les banques recrutent de nouveaux profils

Les métiers de la banque connaissent de fortes mutations. Le nombre d’agences sur les territoires ou en ville est en net retrait, en raison d’une fréquentation en baisse et de contacts qui se réalisent désormais de façon multicanale. Et pour faire face aux transformations de leur activité, les banques ne cessent de recruter de nouvelles compétences. Les clients sont en effet à la recherche d’une attention, d’une individualisation du service et d’expertises plus fortes. Les établissements bancaires, pour conserver leur leadership et leur clientèle, investissent dans une meilleure expérience client. C’est pourquoi les embauches se tournent principalement sur des profils de conseillers clientèle d’une part, et d’experts d’autre part. Des métiers pour lesquels les recrutements demeurent aujourd’hui prioritaires. Les premiers doivent disposer d’une double compétence en numérique et en relationnel (15 % des embauches). Les seconds d’une plus grande spécialisation en finances, produits d’assurance, gestion du patrimoine, conformité et risques notamment.

1,7 % de l’emploi privé

Au total, sur l’année 2021, le secteur a embauché 40 300 personnes dans l’Hexagone (+ 14 % par rapport à 2020). Et 98 % le sont en contrats CDI. Le secteur bancaire compte à ce jour 350 400 salariés, dont plus de 30 000 en Auvergne-Rhône-Alpes (données 2023 de la Fédération bancaire française). Ce qui représente l’un des plus gros employeurs du pays (1,7 % de l’emploi privé). Quant aux niveaux d’études, les banques privilégient des candidats diplômés d’un bac +4/5 et plus. Ces derniers représentent ainsi plus de la moitié des recrutements en CDI (58,2 % en 2021). Pour se former, l’alternance demeure une voie très sollicitée. En 2021, les établissements bancaires ont signé 6 800 niveaux contrats alternants, ce qui porte le nombre total d’alternants à 16 400. Une mode de formation s’affichant comme un tremplin vers l’emploi et une insertion professionnelle efficiente.

R. Charbonnier