Kristina Djinovic-Carugo, biologiste européenne, directrice de l’EMBL Grenoble
À la tête du site de l’EMBL (Laboratoire européen de biologie moléculaire) à Grenoble depuis l’été dernier, Kristina Djinovic-Carugo a effectué ses études en chimie structurale avant de se spécialiser en biologie structurale. « Ce qui est unique et enthousiasmant dans mes recherches, c’est de découvrir la structure d’une macromolécule que personne n’avait vue auparavant. L’analyser, essayer de comprendre sa fonction est extrêmement intéressant et gratifiant. »
Organisation internationale, l’EMBL compte 6 sites en Europe et emploie 2 000 personnes, dont 90 environ à Grenoble de 25 nationalités différentes. « Nous sommes spécialisés dans la biologie structurale qui permet de fournir des informations sur la structure des molécules constituant les cellules vivantes, comme les protéines ou les enzymes », explique la scientifique. « Ces études sont importantes, non seulement pour la compréhension fondamentale des processus biologiques, mais aussi pour développer de nouveaux médicaments. »
Les chercheurs du site de Grenoble travaillent dans le domaine de l’ARN ainsi que dans la biologie des infections. Ils étudient au niveau atomique les mécanismes d’expression génétique, ou encore les interactions entre des pathogènes et leurs hôtes. Le groupe de recherche de Kristina Djinovic-Carugo se spécialise quant à lui sur l’étude des protéines permettant les contractions musculaires, et leurs mutations, à l’origine de maladies musculaires (myopathies) et cardiaques (cardiomyopathies).
Avant de rejoindre Grenoble, la chercheuse d’origine slovène était responsable du département de biologie structurale à l’université de Vienne. Elle a également travaillé au siège de l’EMBL, en Allemagne, ainsi qu’au synchrotron de Trieste.
« L’EMBL est le principal laboratoire pour les sciences de la vie en Europe. Et notre site à Grenoble est implanté sur le campus scientifique européen disposant des meilleures sources de rayons X (ESRF) et de neutrons (l’ILL) de la planète ! » commente-t-elle.
« Je souhaite que l’EMBL Grenoble poursuive dans cette excellence scientifique et développe des technologies innovantes, en capitalisant sur ses acquis passés. » Kristina Djinovic-Carugo espère également ouvrir de nouvelles voies de recherche dans le domaine des écosystèmes microbiens.
F. Combier
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