Amandine Cuaz : dans un fauteuil
Elle a découvert le métier de tapissier-décorateur “presque par hasard”, dans le réputé lycée des Métiers d’art d’Uzès. “Petite, je voulais être décoratrice, puis architecte d’intérieur, mais les études, assise à écouter un professeur, ce n’était pas mon truc.” Amandine Cuaz s’est ainsi découvert une vraie passion : offrir aux sièges une nouvelle vie.
Dans son magasin-atelier Voltaires Voluptueux, à Domène, on la voit décaper le bois, choisir les tissus, ajuster les couleurs, veiller aux garnitures, aux raccords entre le dossier et l’assise… Des fauteuils anciens ou contemporains, toujours porteurs d’une “vraie valeur sentimentale”. Ses clients, de Pontcharra jusqu’à Voiron, lui apportent ces fauteuils harassés par le poids des aïeux, sur lesquels ils tiennent pourtant à s’asseoir, pour perpétuer certains gestes. “J’y mets de la chaleur et de l’âme, en étudiant avec soin les désirs de mes clients, en leur confectionnant un meuble unique.”
Se définissant volontiers comme une “puriste”, Amandine Cuaz s’est entichée de ces meubles au point d’aller récupérer elle-même leur squelette dans des dépôts-ventes pour les réincarner. En “préférant le crin à la mousse”, une question de confort et de rebond, et par amour des matériaux traditionnels. “C’est ma nouvelle ambition : développer la vente de mes créations.” Et transmettre aussi, avec les cours de tapisserie qu’elle dispense, parmi ses voltaires à crémaillère, bergères, prie-Dieu et autres meubles qu’elle ressuscite.
R. Gonzalez
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