A la table des Trente Pas, des produits d’ici et d’ailleurs
Fabrice et Marie-Laurence Rosset-Boulon n’ont pas attendu l’irrésistible ascension du circuit court pour faire place aux produits locaux. Chez eux, nul effet de mode, mais une réalité toute familiale : les courgettes, les choux, les haricots, les fruits viennent du potager des parents et du beau-frère, installés sur le plateau, et le miel sort des ruches de l’oncle de Belledonne…
Pour autant, l’approvisionnement chez les fermiers, les artisans et les commerçants du plateau n’est pas si évident. Ainsi des magrets de canard : le chef en passe 30 à 40 pièces par semaine. Les fermes alentour ne peuvent, à ce rythme, pas lui garantir une fourniture continue et régulière. De même pour la viande et pour les beaux morceaux qu’il entend choisir : à lui seul, il dégarnit facilement les réserves des bouchers voisins. D’où la nécessité d’élargir son marché non seulement du côté de la Métro grenobloise, mais de fournisseurs plus lointains, comme, pour le poisson, Homards Acadiens, dans les Dombes, qui offre la fraîcheur d’un poisson pêché et expédié le jour même. L’important est là, pour Fabrice Rosset-Boulon : moins la provenance que la fraîcheur et la qualité du produit.
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