Biodynamiques : les vins nouveaux sont arrivés
La carte des vins du Rousseau en annonce l’esprit : biodynamique. Allant sur le terrain rechercher des vignerons indépendants « travaillant au plus proche d’une agriculture avec le minimum d’intrants chimiques, tout en gardant une approche ultra qualitative de leurs vins », Hugo Bijaoui et Elie Michel-Villaz proposent, avec plus de 250 références, une des cartes les plus exigeantes et les plus excitantes qui soient. Elle cherche à privilégier le côté pur, sans pourtant être esclave d’un « naturel » autorisant toutes les déviances. Les vins français y figurent en très large majorité, mais la proposition ne s’interdit pas un détour vers l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Autriche, voire la Croatie. De grands crus, de grandes maisons, voire de très grandes bouteilles, à l’image d’un château rayas, en châteauneuf-du-pape, ou d’un corton ou d’un échezeaux grand cru du domaine de la Romanée-Conti. Mais aussi des bouteilles de haute tenue, à des prix abordables, et qu’on peut déguster au verre, grâce au système Coravin qui permet, par une aiguille, de prélever le vin dans la bouteille sans l’ouvrir et ainsi de protéger le vin restant par un gaz neutre. Sans oublier des vins de moindre renommée, mais qui méritent qu’on les découvre : ainsi ce blanc du Trièves, l’Oouséous, du domaine de l’Obiou, non filtré, plus végétal que minéral, mais sentant son plateau et ces « flancs en pente raide et qui regardent le couchant », dont parlait joliment Giono.
J. Serroy
Lire la critique : Toute une philosophie : Le Rousseau
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