Au Roman du Vercors : Une table, un château, un couvent, un musée…
La cuisine du restaurant, claire, lumineuse, s‘ouvre sur la salle et s’offre directement à la vue des convives. Elle permet aussi, une fois poussé la grande porte vitrée qui la prolonge, de se retrouver sur l’esplanade où s’élèvent sur la vaste pelouse surplombant la plaine les restes épars du château delphinal du XIVe siècle. La majesté des ruines atteste de la puissance de cette vieille province du Dauphiné, sur laquelle régnait Humbert II, le dernier dauphin qui, en 1349, la céda en en acceptant le transport au royaume de France.
Le musée qui s’élève dans l’ancienne aile du couvent, elle-même attenante au restaurant, abrite une double collection : l’une, ethnographique et historique, retrace l’histoire du Dauphiné et des dauphins, l’histoire aussi de l’ordre du Carmel auquel appartenait le couvent, et évoque la vie d’autrefois à travers objets, vaisselles, outils ; l’autre, picturale, conserve le fonds du peintre hollandais Bob ten Hoope, qui résida longtemps à Pont-en-Royans, et dont la palette est riche de lumières et de couleurs.
L’ancienne chapelle, rénovée, reçoit concerts, théâtre, expositions temporaires (cet été « Forest Art Project », autour du thème de l’arbre et de la forêt primaire). Et dans le jardin qui se déploie devant le restaurant, le verger abrite 232 arbres, dont 76 variétés de pommiers, le potager tout un choix de légumes anciens, et le jardin de simples plantes aromatiques et médicinales. De quoi occuper tout l’après-repas, avant d’aller musarder dans les bois sur les sentiers environnants.
Jean Serroy
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