Moïz, capteurs industriels sans fil et sans pile
Température, pression, tension, vibration, météo… le module autonome de la start-up Moïz peut tout mesurer ou presque, sans alimentation, en convertissant la chaleur ambiante en électricité. Parmi ses utilisateurs : Rio Tinto, la SNCF et la CNR.
« Nos clients savent ce qu’est la thermoélectricité, mais ont du mal à se convaincre que nos modules de mesure fonctionnent sans fil et sans pile pendant dix ans ! » Tel est le constat de Dimitri Taïnoff, l’un des trois dirigeants de Moïz, qui a développé la technologie pendant des années en tant que chercheur.
Des mesures toutes les 60 secondes
Il suffit pourtant d’un écart de température de 10 degrés entre l’air ambiant et la pièce où est fixé le module pour que celui-ci génère de l’électricité. Il alimente un ou plusieurs capteurs, traite leurs mesures localement ou les transmet, émet des alertes, etc. Les mesures peuvent être effectuées toutes les 60 secondes. De quoi faire du monitoring fin de procédés industriels ou de réseaux. Exemple : des modules Moïz sont testés sur des caténaires SNCF. L’intérêt de ces capteurs autoalimentés ? Les économies ! Tirer un câble d’alimentation dans une usine revient vite à 1 000 euros. Remplacer une pile nécessite au bas mot 30 minutes de main-d’œuvre, à multiplier par le nombre de capteurs et la fréquence des remplacements. C’est bien plus que le prix du module Moïz, qui est rentabilisé ainsi en un an. La start-up a déployé une centaine de prototypes chez Rio Tinto, la SNCF, Schneider Electric, Air Liquide ou la Compagnie nationale du Rhône. Elle table sur une levée de fonds en 2023 pour boucler l’industrialisation de ses produits et commencer à fabriquer en série.
B. Playoust
Infos clés
Modules de mesure connectés autoalimentés
Création : 2020
Technologie couverte par trois brevets CNRS
8 collaborateurs
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