La semaine de quatre jours : idéal, compromis, ou passage obligé ?
Si le télétravail ne s’adresse qu’à certaines activités, la semaine de quatre jours pourrait bien gagner du terrain, par son extension possible à un grand nombre d’entreprises. Pour Francis Boyer, cette formule pourrait « potentiellement s’implanter à 80 % des organisations, contre 20 % pour le télétravail ». Le spécialiste en innovation managériale énonce les bienfaits de travailler plus pendant quatre jours contre une journée libérée, dans son ouvrage La semaine de 4 jours, sans perte de salaire, ça marche ! (Éditions Eyrolles).
À l’heure où les salariés apparaissent préoccupés par leur équilibre de vie, « elle tend à diminuer la pénibilité, permet de renouer avec le collectif, offre trois jours de congé par semaine toute l’année, réduit l’empreinte carbone », entre autres avantages. Cette introduction doit toutefois s’accompagner de conditions et règles bien précises.
En Angleterre, après six mois de test, 56 des 61 entreprises qui ont privilégié la semaine de quatre jours ont adopté ce rythme de travail de façon pérenne, en constatant des impacts significatifs sur la santé de leurs travailleurs (taux de burn-out réduit de 71 %) et sur la production.
À ce jour, près de 10 000 salariés en France seraient concernés par ce rythme hebdomadaire, selon le ministère du Travail. Toutefois, une accélération pourrait être observée. Une étude de Robert Half menée auprès de 300 dirigeants montrait, fin 2022, que 35 % d’entre eux envisageaient d’expérimenter la semaine de quatre jours au cours de l’année 2023.
En Isère, le chausseur haut de gamme Paraboot (100 salariés, Saint-Jean-de-Moirans) ou la start-up Ascanio (une trentaine d’employés, Montbonnot-Saint-Martin) ont déployé cette formule et en ont fait un argument de leur marque employeur.
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