Verkor : une usine en France, question de souveraineté
« La technologie des batteries est mature. Mais l’enjeu est aujourd’hui celui de leur industrialisation et de notre souveraineté en Europe », précise Sylvain Paineau, CSO de Verkor (32 salariés).
La jeune société, fondée à Grenoble en juillet 2020, entend répondre à un besoin capacitaire : « Il existe un gouffre entre l’offre et la demande. Verkor a pour ambition de créer, à l’horizon 2024, une gigafactory pour répondre aux besoins des constructeurs automobiles en Europe du Sud, en augmentant les rendements, tout en réduisant les rebuts. Cette usine servira de vitrine mondiale de l’excellence industrielle grâce à la digitalisation. »
Dans un premier temps, Verkor devrait démarrer son usine avec deux tranches de 8 GWh. Un projet d’environ 1,2 Md€ qui devrait créer entre 1 500 et 2 000 emplois.
Verkor recherche actuellement un terrain pour installer sa giga factory d’une capacité, à terme, de 50 GWh. Deux scénarios s’offrent à elle : « Soit nous nous implantons à proximité d’un client pour ses propres besoins, soit nous construisons une usine pour fournir plusieurs clients. » En attendant, Verkor installera, d’ici fin 2022, un centre d’innovation en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’agira d’une ligne pilote permettant de valider ses innovations digitales, fabriquer et vendre des batteries, et travailler sur le recyclage des matériaux.
Le montant de l’investissement est estimé à 50 M€ minimum. La Région a d’ores et déjà annoncé une aide de 7,5 M€. Le Verkor Innovation Center créera entre 100 et 250 emplois à terme.
F. Combier
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