Jean-François Fiorina, directeur adjoint de Grenoble École de Management
« L’analyse géopolitique s’impose comme un outil de décision du manager »
GEM a très tôt parié sur des socles forts d’apprentissage en géopolitique. L’actualité vous donne raison…
Oui, c’est la confirmation que la géopolitique est une compétence indispensable des managers. Bien comprendre le monde, pouvoir définir les grilles d’analyse de l’entreprise face à un événement – celle du groupe Renault sera différente de celle de PSA – est un besoin fort des entreprises. Face à des situations de crise, elles doivent pouvoir définir des scénarios, leurs implications, prendre des décisions appropriées.
Quels débouchés se présentent aux étudiants qui choisissent cette spécialité ?
Ils peuvent devenir analystes de marchés spécialisés, réfléchir dans de grandes entreprises aux impacts de sanctions économiques, poser les bonnes questions pour réexaminer des approvisionnements, revoir des chaînes de valeur. Ils sont aussi intégrés comme experts dans des ONG et des organisations comme l’IRIS, partenaires de nos enseignements via des doubles diplômes.
Pourquoi cette orientation, à Grenoble même ?
D’abord, parce que le monde des technologies est particulièrement sensible à la géopolitique. Ensuite parce qu’à ma venue, en 2012, j’ai milité pour cet enseignement. J’avais pu constater, après l’effondrement du Mur de Berlin, à quel point les entreprises ont été impactées par l’ouverture de l’Europe vers l’Est… Une bonne compréhension des enjeux géopolitiques, des populations et des territoires fait la différence.
E. Ballery
Newsletter géopolitique de Jean-François Fiorina disponible sur LinkedIn
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