Faire des années 2020 celles du succès dans la bataille contre le réchauffement climatique
Bien que de plus en plus effrayant, le coût économique du réchauffement climatique n’est rien en comparaison des atteintes portées à la pérennité des écosystèmes naturels et à la vie en général. Alors que les années 2010 peuvent être qualifiées de décennie perdue, et au moment où le consensus est de plus en plus fort au sein de la communauté scientifique sur le fait qu’en 2030 il sera trop tard, la décennie qui s’ouvre est celle de tous les possibles. L’adaptation et la contribution de chacun devront, c’est à peu près notre seule certitude, être portées à un niveau inédit.
Un coût économique monumental
Comme l’exprimait bien Koffi Annan, en matière de protection de l’environnement, agir “coûte cher mais ne rien faire coûtera encore plus cher”. Spécialisée dans l’évaluation des impacts économiques des catastrophes climatiques (la petite partie émergée de l’iceberg du changement climatique), l’ONG britannique Christian Aid vient d’estimer à 140 milliards de dollars le coût associé aux 15 événements météorologiques extrêmes survenus en 2019 dans le monde. Intégrant tempêtes, typhons et ouragans, ces catastrophes n’incluent pas les incendies qui ravagent actuellement l’Australie. Bien que dérisoire au regard des coûts écologiques et des vies perdues, l’ampleur du coût purement économique amène des acteurs nouveaux à apporter leur contribution et leur participation à un attelage hétéroclite dans la lutte contre le changement climatique et ses effets délétères.
Passer des ambitions (insuffisantes) aux réalisations
Les années 2010 auront au moins eu le mérite de délivrer quelques enseignements. Elles nous apprennent d’abord que les causes de notre relative inaction ne sauraient être considérées comme techniques. Même si les progrès techniques attendus dans les années qui viennent seront bienvenus, des solutions existent déjà aujourd’hui pour produire une énergie plus propre, se déplacer en rejetant moins de GES… Elles ont révélé le rôle fondamental qu’aurait à jouer notre sobriété, part essentielle de la solution, en de nombreux domaines. Elles nous ont également permis de constater que la prise de conscience et d’engagements constituait une condition nécessaire, mais non suffisante au changement. En matière de protection de l’environnement comme ailleurs, les énoncés ne sont pas performatifs. Il convient d’agir vraiment, au niveau individuel comme au niveau collectif, local et global. Et c’est sans doute là que le bât blesse le plus : la succession des différentes COP témoigne d’un relèvement régulier des niveaux d’ambition (hormis en ce qui concerne la dernière COP 25) qui s’accompagne de réalisations déficientes.
Une chance à saisir
Avec son Green New Deal, adopté à Bruxelles (à l’exception de la Pologne), et sa volonté de constituer un axe Bruxelles-Pékin fort sur le sujet, l’Union européenne affiche des engagements ambitieux. Cette ambition représente une bonne nouvelle. Dans un tel contexte, la prise à bras-le-corps du sujet parles entreprises, les organisations les plus diverses, des écoles aux Universités, des investisseurs aux consommateurs, à défaut de garantir notre succès collectif, offre un espoir que chacun peut contribuer (parce qu’il n’y en aura peut-être pas d’autres) à ne pas décevoir.
Des solutions existent déjà aujourd’hui pour produire une énergie plus propre, se déplacer en rejetant moins de GES…
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