Trophées du commerce 2025 : Obobun, prix commerce entreprenant

Qu’il est loin le temps où Tony Phan, originaire du Vietnam et doté d’un doctorat en physico-chimie, travaillait au CEA-Liten, puis chez Renault pour mettre au point les premières batteries des véhicules 100 % électriques ! « En 2011, je faisais partie d’une équipe directement rattachée au PDG de Renault. Mais l’équipement en bornes de recharge a pris du retard en France. En 2013, le groupe a décidé de sous-traiter les batteries et notre activité était dissoute. » Commence donc une réflexion de fond pour Tony Phan. Un projet dans la restauration, établissant un pont entre la France et le Vietnam, germe alors. « Je suis parti de rien, en me formant à la cuisine. J’ai d’abord démarré dans un restaurant traditionnel pour apprendre. Avec mes connaissances en management transversal, j’ai peu à peu bâti le concept, appelé à devenir un réseau de franchises. » Les composantes de la marque sont posées en 2017, avec un premier restaurant de 40 m2 à Grenoble situé au 17 rue Saint-Jacques. Son produit phare ? Le bo bun. « Ce sont des plats vietnamiens savoureux, complets et très sains. Tous sont préparés avec des légumes frais et des viandes exclusivement françaises. » Obobun fait recette. Elle compte déjà 4 restaurants à Grenoble, avec l’ambition de créer 150 franchises en 10 ans ! « Nous faisons la synthèse entre la qualité de la restauration traditionnelle et la performance de la restauration rapide, pour une clientèle voulant manger vite, et bien ! ». Tony Phan a le sentiment d’avoir trouvé sa voie. « Je vis avant tout une aventure humaine, avec une équipe qui grandit, des managers qui se développent et des clients satisfaits », sourit-il. À terme, Tony Phan souhaite créer une fondation. Pour, toujours, approfondir les liens entre la France et le Vietnam.
E. Ballery
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