Aller au contenu principal
Tourisme - Accueil - Loisirs — Le 10 juin 2024

Sport : Grenoble porte toujours la flamme !

Si la région grenobloise est pionnière dans les hautes technologies, elle est aussi conquérante dans de nombreux domaines sportifs. Ici, les liens entre sport et économie se conjuguent étroitement. Mais bien au-delà, les pratiques sportives sont un état d’esprit qui irrigue tout un territoire. Revue de palmarès.

© AdobeStock

La grande fête mondiale du sport se prépare ! Par ses liens historiques avec la compétition des JO, mais également par ses entreprises spécialisées et un territoire favorisant naturellement les pratiques sportives, la région grenobloise est évidemment mobilisée. À commencer par les équipes de champions qui représenteront la France – et l’Isère – aux grandes épreuves des Jeux olympiques et paralympiques 2024 ; mais aussi par toute une population, par les salariés des entreprises fournisseuses d’équipements ou engagées en mécénat, ou encore par les supporters ou le public amateur investi dans des clubs. C’est d’ailleurs le message qu’ont voulu envoyer les collectivités, en organisant deux événements avant-coureurs ce printemps : « En route pour les Jeux », proposé le 23 mai sur le Campus de la Brunerie par le Pays Voironnais, le Creps et Tremplin Sport Formation, a mobilisé le grand public et les acteurs du territoire autour d’une journée ludique et sportive. Ceci à l’occasion du tournoi de basket « the Big Twelwe », accueillant neuf matchs joués entre les meilleures équipes mondiales à Voiron du 23 au 25 mai. La Ville de Grenoble marque aussi cette saison olympique, à partir du mois de juin et toute l’année, par « des événements sportifs, culturels, populaires, ouverts à toutes et à tous et 100 % gratuits ». 

Tournoi international 3x3 « Big Twelve », le 23 mai au Campus La Brunerie à Voiron
Tournoi international 3x3 « Big Twelve », le 23 mai au Campus La Brunerie à Voiron © Pays voironnais

 

Chiffres clés de la pratique du sport en France

Chiffres clés de la pratique du sport en France

 

Un territoire à la vocation sportive 

Toutes les études convergent pour situer l’impact économique du sport, en France, entre 2 % et 2,6 % du PIB. Au niveau national, la filière mobiliserait 128 000 entreprises. Selon l’Observatoire sur l’économie du sport du Groupe BPCE, 101 000 sociétés seraient sans salarié, impliquées principalement dans l’enseignement et le coaching, ce qui explique qu’elles ne représentent que 10 % du chiffre d’affaires du secteur. À l’inverse, 3 500 PME, ETI, grandes entreprises, exerçant dans le commerce, le sport spectacle et la fabrication, concentreraient plus de 70 % du chiffre d’affaires de la filière. En région grenobloise, les chiffres sont bien évidemment tout autre ! Invest in Grenoble Alpes, agence de promotion économique de la Métropole de Grenoble et de l’Isère, a ainsi évalué à 5 600 le nombre d’emplois directs liés à l’aménagement de la montagne et l’industrie du sport. Elle a recensé plus de 130 entreprises immédiatement reliées à ces secteurs, dont des géants dans leur domaine (Rossignol, Poma, Petzl, Snowleader, Go sport/Intersport…), des leaders sur des activités de niche (Athletics 3D, carabine pour biathlon ; Guidetti, bâton de randonnée et marche nordique ; CM Dupon, dameuses ; etc.) Mais plus largement, le sport, ce sont aussi les stations de montagne, des équipements sportifs accueillant les événements spécialisés, des salons internationaux (Mountain Planet, Salon de l’escalade, Destination Montagnes…), de grands clubs sportifs (FC Grenoble, Grenoble Foot 38, Les Brûleurs de Loups…), des centaines d’associations, des compétitions phares (Tour de France, Critérium du Dauphiné Libéré, Internationaux de patinage artistique…) et des tournois mobilisant chaque semaine supporters, familles et bénévoles. 

© AdobeStock
© AdobeStock (Généré à l’aide de l’IA)

 

Des valeurs fortes, partagées avec le monde du sport 

À ces activités et emplois directs, il convient de greffer les entreprises locales gravitant autour du sport : gestion d’événements, marketing et communication, formation, transport, restauration, hébergement, édition d’ouvrages, de revues ou sites Internet… Quoique difficile à évaluer, la contribution des pratiques sportives pourrait approcher 10 à 15 % du PIB en région grenobloise. Mais à ces impacts immédiats, s’ajoutent les bienfaits, plus impalpables, bien que tout aussi réels, d’une identité forte, historiquement reliée à l’environnement alpin et aux pratiques qu’il conditionne. Ces caractéristiques profondes expliqueraient-elles, en partie, les atouts que la région grenobloise présente actuellement ? C’est bien ce lien qu’établit l’association Grenoble Alpes, dans sa plate-forme de marque territoriale : « Grenoble et sa région sont intimement liées aux montagnes qui les entourent. Les Alpes ont forgé notre caractère, entre modestie et persévérance, admiration et créativité. Cet environnement a fait naître en chacun de nous un esprit pionnier, à l’origine des valeurs que nous défendons aujourd’hui : l’innovation, le bien-vivre, le courage et l’ouverture. » L’essor de la houille blanche, l’invention du ciment artificiel et du transport par câble, la renommée de grands scientifiques, et à présent la place de Grenoble dans les systèmes d’innovation mondiaux du semi-conducteur et des nouvelles énergies, seraient en quelque sorte le fruit de ces qualités d’humilité, de goût du challenge et des défis, de persévérance dans l’effort, développées au profit du collectif. 

© Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
L’iséroise Laura Tarantola, rameuse d’aviron et membre de la Team d’athlètes BPAURA, vice-championne olympique (Tokyo 2020) et qualifiée pour les JO de Paris 2024 © Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes

 

Le sport et l’économie, un même combat ? 

Des valeurs éminemment recherchées aujourd’hui, qui s’inscrivent parmi les soft skills clés mises en avant par les recruteurs. Ceux-ci peuvent aller jusqu’à casser les normes du crédentialisme, pour identifier sur des terrains de jeu les qualités humaines de candidats. De telles pratiques ont pour avantage de faire tomber les représentations et codes sociaux, en défendant les mêmes objectifs sous un même maillot. Les valeurs du sport inspirent aussi directement le management, tant la gestion d’équipes de jeu – la « team » – ou de collaborateurs d’entreprise, peuvent être proches. Elles sont de plus constamment réactualisées par des entreprises qui soutiennent massivement les clubs locaux, les pratiques amateurs, ou encore les champions dans leurs équipes, pour les vertus générées dans des collectifs de travail. Selon l’enquête Admical Ifop de 2022, « le sport demeure le domaine d’action privilégié du mécénat : 46 % des entreprises mécènes agissent directement dans le domaine du sport, dont 54 % des TPE-PME », ceci devant la culture, l’éducation, le social, la santé. « Le sport est perçu comme un domaine d’intervention hybride, à mi-chemin entre la santé physique et l’impact sociétal ». Ainsi, « 71 % des entreprises estiment que la pratique du sport a un impact bénéfique sur la santé », quand « 61 % citent des bénéfices plus sociaux ». 

Le sport en tant que vecteur de cohésion d’équipe, mais plus largement de cohésion sociale, est aussi ce dont témoignent aujourd’hui l’élan, l’enthousiasme qui se dégage autour des grandes compétitions. Les victoires remportées se transforment alors en celles de toute une région, ou d’une nation. Dans ce qui se vit à ce moment-là au niveau collectif se jouent les fragiles ressorts de la confiance. L’un des principaux rouages de l’économie. 

E. Ballery

Infos clés

53 Md€, le chiffre d’affaires généré par l’économie du sport en 2023,

448 000 emplois en 2023, soit 2,2 % des effectifs salariés en France, 

170 000 clubs de sport, 360 000 associations sportives, 

3,5 millions de bénévoles, 

15,5 millions de licences annuelles délivrées par les fédérations sportives agréées en 2022, dont 57 % à des personnes de moins de 20 ans, et 62 % à des hommes.
Un nombre en hausse de +19,4 % par rapport à 2021 (année post-Covid), mais qui ne compense pas le niveau d’avant crise (–5,9 % sur trois ans),

60 % des Français de 15 ans et plus pratiquent au moins une activité physique et sportive par semaine (6 % de plus qu’en 2018),

3 Français sur 10 se voient refuser une inscription pour eux ou leurs enfants par manque de places en clubs et associations…

530 Md$, l’évaluation du marché mondial des sports outdoor en 2025.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Langue
La langue du commentaire.
Votre commentaire

HTML restreint

  • Balises HTML autorisées : <a href hreflang class title aria-label> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id> <span class> <div class>
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
Email
Merci de saisir votre adresse email
Nom
Merci de saisir votre nom
CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain ou non afin d'éviter les soumissions de pourriel (spam) automatisées.
Leave this field blank

A lire aussi

Suivez-nous

Abonnez-vous

Abonnez-vous à nos newsletters S'abonner