Thomas Rimey-Meille, gérant de l’hôtel 1924, à Grenoble, président du club hôtelier Grenoble Alpes Dauphiné
Quel bilan faites-vous de la fréquentation hôtelière en 2022 ?
Le secteur a connu l’an dernier l’une de ses plus belles années depuis longtemps. Nous avons notamment fait mieux qu’en 2018 ou 2019. Grenoble Capitale verte a donné un élan à la profession. Les nombreuses conférences organisées dans ce cadre nous ont permis d’accueillir une clientèle européenne et au-delà. Par ailleurs, de nombreux événements, séminaires, congrès, programmés en 2020-2021, ont été reportés à 2022. Or, le tourisme d’affaires représente toujours, au minimum, 80 % de la clientèle de nos hôtels.
Quelles sont vos pistes de réflexion pour développer le tourisme d’agrément ?
Nous devons davantage travailler sur l’attractivité du bassin grenoblois pour faire venir la clientèle de loisirs les week-ends, mais aussi la semaine. Nous avons la chance de posséder de nombreux atouts : la Bastille, les massifs environnants, des plans d’eau, une diversité d’activités outdoor, via ferrata, canyoning… Il nous faut aussi, avec Labelville, réaliser un meilleur maillage du territoire concernant les commerces et l’offre de restauration. La tendance aujourd’hui ? Les clients ne cherchent plus les promotions, ils veulent vivre des expériences. C’est aussi valable pour le tourisme d’affaires. De plus en plus, nous observons une prolongation des séjours d’une partie de cette clientèle qui s’arrange pour combiner travail et loisirs.
Vous souhaitez capitaliser sur Grenoble Capitale verte ?
Cette labellisation a en effet profité au tourisme de loisirs. Plusieurs adhérents du Club hôtelier ont obtenu les labels Clé verte et Accueil vélo. Nous devons miser sur la nature et développer l’offre de vélos électriques pour proposer une accession plus facile, plus écologique et différente de notre territoire.
F. Combier
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