La culture, une richesse insoupçonnée
Les équipements et événements culturels ont un rapport direct avec le dynamisme d’un territoire, son attractivité et ses entreprises. Musées, fonds ou fondations, espaces thématiques et associations interagissent avec la vie sociale et économique. Qu’en est-il de l’économie de la culture au niveau local ? Comment se situe la région grenobloise sur ce terrain ?
Concernant la fréquentation des espaces culturels et patrimoniaux en France, la crise liée à la pandémie de Covid-19 est bien derrière nous. Au niveau national, les flux de visiteurs observés en 2023 dépassent ceux de 2019. Plus généralement, le chiffre d’affaires des secteurs culturels marchands a progressé de 3 % au troisième trimestre 2023 par rapport à la même période 2022, et, cumulée sur les neuf premiers mois de l’année, l’augmentation est de 2 % par rapport à 2022 et de 6 % par rapport à 2019. Estimé à environ 45 Md€, soit entre 2 et 2,5 % du PIB, l’impact économique direct de la culture a toujours occupé un poids important en France. Et bien au-delà de ces seuls chiffres, les impacts indirects, en termes d’attractivité, de rayonnement d’une destination, d’influence ou « softpower », sont bien plus considérables, même s’ils restent difficiles à quantifier.
Des programmations phares
Grenoble et sa région ne sont pas en reste, grâce à une offre patrimoniale et culturelle très diversifiée. Celle-ci reste toutefois discrète, loin de l’image dominante de son excellence en innovation, ou de destination d’évasion grâce aux vastes espaces naturels en proximité. Suivant une dynamique comparable au mouvement national, la vie culturelle locale a su pourtant rebondir après la pandémie. L’année 2024 concentre également des événements dépassant largement l’échelle locale, à l’image de l’exposition Miró jusqu’au 21 juillet, ou encore des deux expositions présentées par le Fonds Glénat au couvent Sainte-Cécile : « Glen Baxter, so british ! » et « Les femmes chez Rembrandt », ciblant de larges publics d’amateurs et de connaisseurs.
La culture, une fonction métropolitaine
La région grenobloise dispose d’un potentiel culturel et patrimonial en mesure de contribuer à son rayonnement. Mais comment culture et patrimoine peuvent-ils être véritablement constitutifs de la « marque Grenoble » ? De plus en plus d’acteurs s’interrogent pour mettre en avant ces éléments forts d’attractivité à destination des familles notamment, et des publics internationaux. Car ce sont aussi les capacités à attirer des ressources humaines extérieures, et à recruter à un niveau international, qui sont en jeu. Dans la concurrence que se livrent les grands bassins d’emploi, les atouts culturels se situent au cœur des fonctions métropolitaines. La destination Grenoble saura-t-elle dépasser ses arguments d’excellence connus et reconnus, pour en conquérir de nouveaux, sur les champs de la culture, de l’événementiel ? Identifier et valoriser les forces en présence constitue une première étape, non exhaustive, réalisée par ce dossier.
Philippe Napoletano
La culture à Grenoble
Grenoble, ville labellisée art et histoire
Le musée de Grenoble héberge la deuxième collection de peinture moderne de France
La métropole compte 27 musées, le département 165
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