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Services — Le 27 août 2024

Corys mise sur la relance du nucléaire

Le spécialiste de la simulation dynamique pour le transport, l’énergie et l’industrie des procédés aborde une nouvelle séquence de forte croissance, en accompagnant le redéploiement de l’atome français.

Didier Paen, directeur du développement commercial et de l'innovation de Corys © J.M. Blache
Didier Paen, directeur du développement commercial et de l'innovation de Corys © J.M. Blache

Créée en 1997, l’entreprise grenobloise développe des solutions de simulation pour la formation des opérateurs et des ingénieurs. Reproduisant les scénarios du monde réel, ses simulateurs s’érigent en véritables consoles de pilotage de procédés et de contrôle-commande. Si le transport ferroviaire représente encore près de la moitié de son activité, Corys adapte son offre à l’évolution rapide des enjeux énergétiques, en particulier au redécollage de l’industrie nucléaire en France. En phase de modernisation, la filière prévoit d’embaucher 100 000 personnes dans les dix prochaines années. Un cap délicat à négocier, où Corys veut prendre toute sa place : « En 2030, 50 % des personnes qui travailleront sur les projets du nouveau nucléaire ne sont pas encore embauchées. Il nous faut convaincre les jeunes et leur montrer que le nucléaire nous assure une souveraineté énergétique et une réduction drastique de nos émissions de CO2, tout en produisant de manière raisonnée », estime Didier Paen, directeur du développement commercial et de l’innovation de Corys. Pour ce public amené à concevoir les centrales de demain, la PME travaille sur des simulateurs qui constituent autant d’éléments critiques : ce sont des dispositifs obligatoirement intégrés dans les parcours de formation des opérateurs de centrale nucléaire. Conformément à la réglementation internationale de sûreté nucléaire, un simulateur représentatif de chaque site doit être accessible aux opérateurs. « Les rendre attractifs pour séduire les jeunes est un vrai défi, que nous relevons en modernisant les outils utilisés pour la conception. Cette démarche est plus naturelle pour nos simulateurs de trains, où l’environnement 3D est un élément essentiel qui doit être immersif et s’appuie sur le photoréalisme et l’intégration d’un moteur de jeux de type Fortnite », pointe Didier Paen.

Des simulateurs pour concevoir les prochaines centrales

Cette réorientation de l’activité de Corys s’accompagne aussi d’une évolution de son offre. Ses simulateurs pour le nucléaire ne sont plus seulement destinés à la formation, ils deviennent également le support du développement des futurs réacteurs EPR2. « C’est toute l’industrie nucléaire française qui change, en passant d’une organisation documentaire à une organisation dite data centrique : nous travaillons sur des outils informatiques générateurs de données numériques en continu, et qui permettent de partager l’information. » Pour Edvance, entité créée par EDF et Framatome pour le pilotage de l’ingénierie des projets du nouveau nucléaire français, Corys conçoit et réalise les simulateurs de support à la conception des prochaines centrales. Grâce à eux, de nouvelles méthodes de production de modèles sont validées pas à pas, ainsi que les procédures de conduite à tenir en cas de dysfonctionnement. Différentes versions intermédiaires vont s’échelonner jusqu’en 2026, date de la version 1, avant une version 2 du simulateur d’ingénierie en 2029.

Tous les segments de l’activité de Corys restent au vert. La dynamique des filiales à l’étranger, notamment américaines, contribue aussi à sa croissance. Pour son site historique à Grenoble, l’entreprise recherche de jeunes diplômés avec des compétences dans les procédés hydrauliques et du contrôle-commande, et une forte appétence pour l’informatique. Après une trentaine de recrutements en 2023, 20 personnes sont encore embauchées cette année, notamment pour sa business unit dédiée à l’énergie.

 R. Gonzalez

A savoir

Corys a installé plus de 3 700 simulateurs dans une soixantaine de pays.

Infos clés

Solutions de simulation

  • Grenoble
  • 250 employés à Grenoble, 60 aux États-Unis, 25 en Inde et à Chypre
  • CA 2024 (estimation) : 60 M€
  • Capital détenu par Framatome (50 %), EDF (25 %) et IFP Training (25 %)

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