Semaine de quatre jours : un bilan positif pour HRS
Une partie des employés du concepteur et fabricant de stations de ravitaillement en hydrogène travaillent quatre jours par semaine depuis plus d’un an. HRS observe des effets « positifs » de cette situation, mais « difficilement quantifiables » sur le volet de la productivité.
HRS grandit, et vite ! Si l’entreprise comptait 79 collaborateurs en fin d’année 2021, ils sont maintenant 116, avec des recrutements toujours en cours. Le spécialiste de l’hydrogène conçoit et fabrique des stations de ravitaillement pour les véhicules électriques à pile à combustible. En forte croissance, son ambition est d’atteindre 85 M€ de chiffre d’affaires, avec 160 personnes, en 2025. Un rythme de développement qui impose de prendre en compte les enjeux humains. « Notre PDG (Hassen Rachedi, NDLR) est conscient des attentes des travailleurs. Il est sensible aux questions de bien-être au travail, et d’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, souligne Christel Emery, directrice des ressources humaines. De plus, ancien chaudronnier, il connaît la pénibilité du travail. » La semaine de quatre jours s’est donc imposée comme une démarche possible.
34 heures payées 35
Depuis le mois de décembre 2022, les opérateurs de production de la PME bénéficient d’une évolution de leur emploi du temps. S’ils travaillaient déjà 4,5 jours par semaine, ils sont dorénavant à 34 heures, rémunérées sur la base de 35 heures. Pour opérer ce changement, les horaires ont été aménagés à partir d’une consultation. Les collaborateurs ont choisi leurs heures de début de prise et de fin de poste. L’équipe administrative de HRS travaille, quant à elle, 4,5 jours, avec la possibilité de télétravailler le vendredi matin. La raison ? « Les 39 heures qu’ils effectuent habituellement ne peuvent être contractées sur quatre jours, c’est impossible, surtout dans notre phase de croissance, souligne Christel Emery. En revanche, nous apportons davantage de flexibilité, comme le télétravail et l’autonomie. »
Un argument de marque employeur
Douze mois se sont écoulés depuis le début de l’entrée en vigueur de la semaine de quatre jours au sein de l’entreprise. Avec le recul, le constat est clair : « Les retours sont positifs et nous avons réussi à renforcer et développer l’engagement des collaborateurs », note la DRH. Un impact qui se ressent davantage dans l’ambiance de travail au quotidien que dans la productivité ou les affaires. Mais Christel Emery l’assure : « Il s’agit d’un véritable facteur de fidélisation : aucun turn-over n’a été enregistré à l’atelier. » Autre élément important, la semaine de quatre jours représente un argument clé de marque employeur. « Sa valeur ajoutée se révèle dans le recrutement. » HRS le met ainsi en avant pour attirer ses futurs salariés.
R. Charbonnier
Infos clés
Solutions de stations de ravitaillement hydrogène
CA 2023 : 30 M€ (objectif 2025 : 85 M€)
Effectif : 116 (160 en 2025)
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