CJ Bois prend du volume

Autrefois dénommée les Charpentiers de l’Épine et alors basée près de Chambéry, CJ Bois existe depuis plus de 50 ans. Christophe Jenft a repris l’entreprise fin 2014. « Au départ, elle construisait des maisons et des chalets, puis elle s’est orientée, à partir du boom des JO d’Albertville, vers des chantiers de plus en plus grands en montagne, tels que des résidences pour le Club Med à L’Alpe d’Huez ou à Val d’Isère. » Le gérant a fait le choix de diversifier CJ Bois vers les marchés des plaines et des vallées par les leviers de la croissance interne. « Les marchés publics constituent un important vecteur de développement de l’entreprise : écoles, centres de santé, maisons départementales, etc. Pour le secteur privé, nous réalisons aussi des logements, des bureaux… » La croissance de CJ Bois s’est envolée surtout après 2020. « La qualité de nos réalisations a eu un effet positif sur notre notoriété, sans compter la mise en place de la RE2020 qui valorise notre métier et nos propres exigences », se félicite celui qui est également président de la Fibois Isère. 

Championne des clauses sociales 

Si la saisonnalité des chantiers impacte l’effectif de la société, Christophe Jenft a aussi fait le pari d’internaliser au maximum ses équipes, gage de valeur ajoutée selon lui. « D’une part, notre chiffre d’affaires nous l’autorise. D’autre part, la diversité de nos métiers permet d’embaucher et de mutualiser nos compétences entre l’atelier et le chantier. Enfin, les clauses d’insertion des marchés publics nous amènent à faire appel à des personnes en difficulté que nous nous efforçons de former et de garder au sein de l’entreprise. » Son engagement à dépasser les clauses sociales lui a même valu le trophée de la clause emploi lors des Assises des achats publics 2022, à Grenoble. Totalement intégrée, CJ Bois dispose de son propre bureau d’études pour la conception, le dessin et le calcul, ainsi que d’un atelier où une vingtaine de personnes usinent, taillent et assemblent l’ensemble des structures qu’elle fabrique : charpentes, bardage, couverture, cloisons, etc. Pas seulement en bois : « Aujourd’hui, nous sommes en mesure de travailler aussi la pierre, l’ardoise, le zinc ou la tôle », indique Christophe Jenft. Enfin, CJ Bois a investi dans sa propre logistique pour assurer la conduite des chantiers. Cette organisation offre à l’entreprise la capacité à s’emparer de projets d’envergure, en volume comme au niveau technique. À l’exemple de Cognin, près de Chambéry, où elle vient de décrocher une commande de 3 M€ pour un ensemble de logements collectifs principalement en bois dans un nouvel écoquartier, sous la maîtrise d’ouvrage d’Icade Promotion. 

R. Gonzalez

Nous revendiquons la culture industrielle de notre entreprise : nous sommes en mesure répondre à des marchés de 3 000 m² d’ossature bois en moyenne.

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