Caratelli : l'art de la diversification

Fleuron de l’industrie iséroise, l’entreprise Caratelli, à Crolles, a développé une expertise dans les travaux en montagne, la radioprotection et l’industrie. Le point commun de ces domaines d’activités : l’acier. En 1967, André Caratelli crée sa société d’équipements de levage pour le secteur du BTP, à Lumbin, avec une dizaine d’employés. « L’entreprise s’est diversifiée pour s’adapter aux besoins des industries du Grésivaudan, où les papeteries étaient florissantes », résume Domenico Liuzzo, actuel dirigeant de Caratelli. La société se spécialise dans le levage en milieu confiné, la maintenance mécanique, la tuyauterie industrielle ou encore la charpente métallique, développant ainsi son savoir-faire dans l’acier. Dans les années 1980, alors que Jean-Luc Caratelli, l’un des fils du fondateur, est chargé du développement commercial des réseaux d’enneigement, la société lumbinoise met à profit son expertise en tuyauterie industrielle en équipant de plus en plus de stations en canons et réseaux de neige de culture. Lorsque son frère Bruno devient directeur général, ils développent ensemble l’activité montagne de l’entreprise familiale avec l’installation de pistes pour des luges quatre saisons, à partir de 2006. Une trentaine ont été créées depuis, dont dernièrement, une à Chamrousse et à Bernex (Haute-Savoie). Entretemps, une nouvelle branche d’activité voit le jour dans les années 1990, toujours grâce à l’expertise de l’acier : la radioprotection, pour la fabrication de cabines au Synchrotron de Grenoble, puis pour d’autres synchrotrons à travers le monde. 

« Le travail en montagne requiert un savoir-faire spécifique. » 

Prendre de l’altitude… dans la région 

En 2017, l’entreprise Caratelli rejoint le groupe Serfim, spécialisé en travaux publics et métiers de l’environnement, historiquement établi en région AURA. Depuis, l’entreprise Caratelli a recentré une grande partie de ses activités en Auvergne-Rhône-Alpes. « Nous travaillons beaucoup avec EDF Hydro pour la tuyauterie et la mécanique industrielle, et la maintenance des réseaux d’enneigement. Le travail en montagne requiert un savoir-faire spécifique. Or, ce que nous savons faire en vallée, nous savons aussi le faire en altitude. Nous avons des techniciens quatre saisons ! », sourit Domenico Liuzzo, faisant référence aux luges. « Caratelli a toujours su se diversifier et nous continuons sur cette voie. Nous travaillons beaucoup avec les industries du Grésivaudan et des proches alentours, pour lesquelles nous fabriquons des pièces sur mesure. Nous disposons de notre propre bureau d’études qui travaille sur des avant-projets en mécanique industrielle, charpente métallique et tuyauterie industrielle. » Chaque année, Caratelli investit entre 300 et 500 k€ en matériel et équipement.

A. Fourney

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