Cyril Laïly Directeur de l’office de tourisme de Grenoble-Alpes
Succédant à Yves Exbrayat, le directeur veut faire de la capitale des Alpes « le camp de base » d’une offre d’activités décarbonées.
Il revient à Grenoble, où il fut de 2004 à 2010 responsable de l’animation à la direction des Sports de la Ville, après avoir piloté la politique d’attractivité touristique du Grand Chambéry. D’emblée, Cyril Laïly voit les choses en grand : « Le client ne s’arrête pas aux frontières de la métropole de Grenoble. Son périmètre de découverte est bien plus important, de Paladru à l’Oisans, et nous devons en tenir compte. »
Son premier objectif : mieux connecter le territoire urbain à son environnement montagnard. « Nous devons être en mesure de proposer une offre d’activités montagne de première qualité, à deux pas de la ville. Nous avons des canyons à valoriser, des grottes parmi les plus profondes au monde, des domaines de ski nordique incomparables, la plus grande via ferrata de France en termes de fréquentation… » Cyril Laïly entend également miser sur l’art et la culture dans la ville, ses festivals d’arts vivants et ses musées de première grandeur, tout en insistant sur l’identité internationale de la cité.
Refusant tout pessimisme né de la crise sanitaire, le nouveau directeur de l’office de tourisme métropolitain voit au contraire dans le contexte post-Covid l’occasion inédite pour Grenoble de surfer sur les nouvelles tendances : « Les visiteurs sont à la recherche de séjours décarbonés et de pleine nature. Très peu de collectivités sont capables de proposer une telle offre outdoor. Grenoble-Alpes Métropole a judicieusement encouragé le développement du vélo ces dernières années. »
Le titre de Capitale verte européenne 2022 est aussi très attendu pour booster la destination et « balayer l’image négative qu’on colle injustement à Grenoble ». Cyril Laïly parie sur l’exploitation de ce label pour un nouveau démarrage, y compris pour le tourisme d’affaires et événementiel. À lui d’en convaincre les acteurs et de les fédérer.
R. Gonzalez
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