ZFE : « plus de temps et de moyens », clament les entreprises
Le transport des marchandises par véhicules thermiques génère chaque année un tiers des particules fines et la moitié des émissions d’oxydes d’azote. C’est pour limiter au maximum les risques d’exposition des habitants à ces polluants dangereux que l’État a lancé le dispositif des Zones à faibles émissions. Initiée en 2019, la ZFE de la métropole grenobloise limite de manière progressive la circulation des véhicules de catégorie N, poids lourds comme utilitaires légers, toute l’année 24h/24. Le 1er juillet prochain, la ZFE sera interdite aux véhicules PL et VUL Crit’Air 3. Des mesures ont été mises en place pour accompagner les entreprises : aide à la location ou à l’achat d’un véhicule faibles émissions ou d’un vélo-cargo, création de deux centres de logistique urbaine pour livrer dans cette zone, développement des stations de recharge (GNV, hydrogène, bornes électriques et GPL)… Toutefois, dès 2020, les entreprises du BTP ont souligné qu’en l’état, la ZFE reste une préoccupation majeure : cette échéance entraînerait en effet le renouvellement de près de la moitié des parcs poids lourds. « Impossible techniquement », a estimé la Fédération du BTP 38, compte tenu de l’insuffisance de l’offre des constructeurs et de son inadaptation aux métiers du BTP. Message aujourd’hui relayé par l’ensemble des acteurs économiques : une concertation avec la Métropole de Grenoble a repris suite à la création d’un groupe de travail porté par la CCI. Tout en s’accordant sur la nécessité d’améliorer la qualité de l’air, les entreprises font valoir qu’elles ont besoin de temps pour s’adapter et répondre au mieux à ces nouvelles exigences.
R. Gonzalez
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