Photographie du logement du futur
Dans une période marquée par des enjeux environnementaux forts, bouleversée par des crises, portée par des attentes nouvelles des particuliers, tout en répondant aux contraintes administratives et urbaines drastiques, quelle forme le logement du futur peut-il prendre ? C’est à cette question que l’étude menée par Safilaf s’est attachée à répondre, en vue d’« établir un portrait-robot de l’habitat idéal ». Accompagné par le cabinet New Deal, le promoteur isérois pointe d’abord les failles du logement collectif depuis 20 ans. Il montre que, compte tenu de l’augmentation du coût du logement, les Français « ont perdu 35 % de leur pouvoir d’achat immobilier en 20 ans ». Un phénomène qui se traduit par une perte de 30 m² d’espace à vivre dans les grandes agglomérations, et de 18 m² en moyenne sur le territoire national. Corollaire de tout ceci, « à partir des années 2000, la qualité d’usage du logement collectif et sa capacité à répondre aux attentes et aux aspirations des ménages se sont largement dégradées ».
Malgré l’amélioration de la performance énergétique et de l’accessibilité des logements, 65 % des Français déclarent manquer d’une pièce supplémentaire. D’après l’étude, les « linéaires meublables » se sont réduits, la hauteur sous plafond a diminué de 27 cm depuis 50 ans. La raréfaction des caves, la quasi-disparition des celliers, des buanderies, des greniers, sont jugées pénalisantes. Les espaces de rangement représentent 2,3 % de la surface moyenne des logements, quand le référentiel est de 10 %. De plus, 79 % des Français souhaiteraient disposer d’une terrasse ou d’un balcon plus grand, et 82 % d’un jardin.
À partir de ce constat, Safilaf propose « un référentiel de la qualité d’usage du logement collectif » qui concerne à la fois l’espace intime, l’espace partagé et le quartier. Concrètement, demain, un logement efficient pourrait disposer d’une pièce par personne, pour permettre de télétravailler ou de s’isoler. Il comprendrait davantage de lumière naturelle, un lien direct avec l’extérieur, plus d’espaces partagés dans l’immeuble, une proximité avec des services, des espaces verts dans le quartier et un accès facilité à la mobilité.
R. Charbonnier
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