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Présences Grenoble
Aménagement — Le 14 octobre 2021

Bièvre Isère à l’heure de la reconquête industrielle !

Avec 400 entreprises industrielles et 22 % des emplois, l’industrie s’impose un secteur clé de Bièvre Isère. Un domaine d’activité que la collectivité compte encore renforcer via le dispositif Territoires d’Industrie.

© F. Ardito

C’est en mars 2019 que Bièvre Isère a été retenu comme « Territoire d’Industries » par le Conseil national de l’industrie. Cette initiative concerne 146 autres sites en France, présentant une forte identité et un véritable savoir-faire industriel. Elle vise à mobiliser tous les leviers d’intervention au service du développement de l’industrie, avec les collectivités et partenaires économiques.

Les signataires s’engagent notamment sur ces priorités :

. favoriser l’innovation ;
. accompagner les entreprises vers la transition numérique et énergétique ;
. faciliter l’installation et le développement des entreprises ;
. apporter les solutions de mobilité et de cadre de vie ;
. développer l’attrait des savoir-faire et métiers de l’industrie.

La Région, qui pilote le dispositif en Auvergne-Rhône-Alpes et propose des politiques en lien avec ces thématiques, représente un partenaire fort du territoire, aux côtés de l’État, Pôle Emploi, BPIfrance, Banque des Territoires, les chambres consulaires, Action Logement, l’Ademe et le pôle de compétitivité Tenerrdis.

Témoignage de trois entreprises industrielles de Bièvre Isère

CIMS
© J.-M. Blache
© J.-M. Blache

La société de chaudronnerie industrielle CIMS est implantée à Saint-Siméon-de-Bressieux. Elle emploie 10 personnes sur des savoir-faire très aiguisés (pièces unitaires ou très petites séries pour de grands comptes). Créée en 1990, elle a été reprise en février 2021 par Jean-Rémy Villard, ingénieur Ensam, qui dispose d’une forte expérience dans les domaines de l’ingénierie, la maintenance, pour les secteurs de l’hydroélectricité, la plasturgie, la papeterie, le nucléaire. Ses débuts sont accompagnés par le Réseau Entreprendre, qui a désigné Jean-Rémy Villard parmi ses lauréats 2021. « L’accompagnement démarre tout juste. Un dirigeant est seul dans ses décisions. La présence d’un réseau structuré et d’un parrain permet d’échanger, de faire évoluer son avis. » Des échanges cruciaux au moment où l’industrie connaît une vraie reprise, mais aussi de fortes tensions liées aux pénuries de matière.

SEMATEC 
© F. Ardito
© F. Ardito

Lorsque Jean-Noël Bietrix reprend la société de métrologie Sematec à La Frette, en 2008, celle-ci emploie 9 collaborateurs. Elle en compte 120 aujourd’hui. « La métrologie est un marché de niche, représentant 30 à 40 M€ de chiffre d’affaires en France. Nous occupons près de 25 % de ce marché. Notre force ? Des interventions de contrôle de pièces industrielles fondées sur la qualité, la compétence et la réactivité, répond l’ancien directeur des ventes devenu entrepreneur. Nous travaillons avec tous les secteurs de l’industrie, avec 1 000 clients à peu près. Pendant 11 ans, j’ai embauché au moins une personne par mois ». L’entrepreneur a depuis cédé ses parts dans un grand groupe suédois afin de sécuriser son développement international. « Dans un premier temps, nous accompagnerons nos clients clés sur leurs sites européens. Ils apprécient d’avoir un seul interlocuteur. En cinq ans, nous comptons doubler notre chiffre d’affaires. » Dans son plan de développement, Sematec a tout d’abord ciblé l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas. « Nous ferons appel à la Région, dans le cadre des Quatre moteurs de l’Europe, pour nous implanter en Allemagne. Sematec s’appuie aussi sur des programmes RH ou informatiques déclinés par la Région. Ces compétences externes nous permettent d’aller plus vite. » Solide sur ses bases, le siège de Sematec reste implanté à La Frette.

ELYDAN 
© F. Ardito
© F. Ardito

Quel parcours que celui de la société Elydan ! Créée en 1962, et anciennement appelée RYB, la société fournit à l’origine des systèmes de canalisation pour le BTP. Elle connaît des difficultés au début des années 2000, avant son rachat par Marc-Antoine Blin, ancien directeur financier de RYB. L’entreprise défraie ensuite la chronique avec une innovation majeure développée avec le CEA : la géolocalisation des réseaux d’eau potable, gaz, électricité par RFID. L’entreprise, désormais nommée Elydan, connaît une très forte croissance, avec 340 000 km de canalisations et conduits produits par an, six sites de production en France, un en Belgique, 400 collaborateurs, une présence dans plus de 20 pays, un CA de 125 M€ en 2020 !

À l’étroit dans ses locaux datant des années soixante-dix, l’entreprise construit actuellement un nouveau site (siège et usine de 8 000 m2), soit un investissement de 20 M€, sur Grenoble Air Parc. Aussi Marc-Antoine Blin s’est-il mobilisé quand le territoire a été labellisé Territoires d’Industrie, en tant que représentant de la communauté des industriels. « Mon rôle le plus important sera de vérifier que les actions mises en place soient en adéquation avec les besoins des industriels, sur le long terme. En apportant des réponses et des outils pertinents sur des problématiques très diverses (RSE, marque employeur, mobilités, logement, services…), nous pouvons contribuer à accélérer la mutation des entreprises ».

 

Yannick Neuder

Notre mobilisation pour l’industrie est totale. Elle passe par l’aménagement de zones qualitatives dans nos zones d’activités, et la réservation de foncier dans notre PLUI. Le territoire travaille en lien avec les DRH des plus grandes entreprises pour les aider à faire face à leurs problématiques d’emploi. Nous mettons en œuvre des solutions pour renforcer l’attractivité du territoire, à destination des familles de salariés venus s’installer sur le territoire. La simplification est aussi un maître mot pour permettre aux entreprises de s’implanter ou bénéficier du plan de relance.

Franck Pourrat

L’implantation d’entreprises est un travail à la fois de tous les jours et de long terme ! Parmi 17 zones d’activités économiques, 6 ont des disponibilités foncières. Encore ces terres doivent-elles être traitées pour les viabiliser, contre le risque inondation notamment. D’anciennes friches sont également en cours de réhabilitation. Toutes les marges de manœuvre sont saisies pour permettre à la fois les extensions d’entreprises très dynamiques du territoire, et en accueillir de nouvelles.

Jean-Pierre Perroud

Travailler l’attractivité du territoire requiert de faire du « cousu main », pour les entreprises en demande de terrains ou bâtiments, des habitants en attente d’emploi, d’infrastructures et de services, mais aussi de qualité de vie. Ce sont toutes ces injonctions contradictoires que nous conjuguons pour répondre aux besoins. Un point important nous interpelle : sur 21 000 actifs résidents en Bière Isère, 14 000 font plus de 30 km par jour pour se rendre à leur travail. Nous avons tous les arguments pour attirer. Il nous faut encore plus aménager, équiper, inventer des solutions innovantes, pour nos habitants et nouvelles populations.

 

 

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