Métiers de bouche : Grenoble défend le goût et les saveurs !
À l’heure de la deuxième édition du Salon dauphinois de l’hôtellerie et des métiers de bouche (du 14 au 17 octobre à Alpexpo), un état des lieux de cette filière locale dynamique s’impose. Tournée générale.
De grandes tables sont élevées au rang d’institutions culinaires : Chez le Pèr’Gras, La Maison Chavant, L’Auberge Napoléon ou encore Les Terrasses démontrent, depuis des décennies pour certaines, que Grenoble a bon goût. Nombre de produits ont acquis aussi une notoriété internationale : l’indétrônable chartreuse, la noix AOC, les chocolats Bonnat ou encore les ravioles du Dauphiné. Sans oublier ces artisans passionnés, du chocolatier Thierry Court au pâtissier Laurent Champon en passant par le meilleur fromager du monde Bernard Mure-Ravaud, qui réinventent chaque jour leur métier. Pour faire fondre les papilles, ils sont eux-mêmes soutenus par des producteurs locaux attentifs. “Toutes les conditions sont réunies pour faire du 100 % Grenoble, y compris avec des vins de qualité, ce qui n’était pas tout à fait le cas il y a dix ans”, souligne Fabien Zebbar, président de l’UMIH38 et dirigeant du Relais de Sassenage.
La filière en mouvement
Pas encore à la hauteur de la réputation d’autres régions, la gastronomie grenobloise a pourtant sa carte des sens à jouer. C’est l’un des messages que souhaite faire passer Patrick Mérenchole, dirigeant de PM Expo, qui a créé et organise le Salon dauphinois de l’hôtellerie et des métiers de bouche, tous les deux ans en alternance avec celui d’Albertville. Plus de 160 exposants sont attendus cette année. “Outre les chiffres, il s’agit de réussir un événement qui fédère les acteurs de la filière et démontre la dynamique qui s’est enclenchée à Grenoble et au-delà”, résume-t-il.
Jeune garde
Cette dynamique est d’abord visible à travers le rajeunissement des chefs. “Nous assistons depuis quelques années à l’installation à Grenoble de jeunes chefs avec un vrai potentiel. Ils sont majoritairement propriétaires de leurs établissements, ce qui prouve une véritable volonté de s’intégrer dans la durée”, analyse Nadège Perrin, à la tête de Digimiam, agence grenobloise de communication digitale food. C’est le cas d’Alexandre Zdankevitch, 33 ans, propriétaire du Zdank depuis un an à Grenoble, et de Jérémie Izarn, formé à l’IMT de Grenoble, repreneur à 27 ans seulement de La Tour Des Sens à Tencin. Montée en gamme“La créativité de ces jeunes génère une vraie émulation avec les chefs installés, ce qui va encore élever le niveau de qualité globale”, pronostique Mylène Gouvion, créatrice de l’agence Émulsion à Voreppe, spécialisée dans le marketing culinaire. Visible dans les assiettes, l’innovation trouve son écho chez les traiteurs. Notamment à travers le lancement de nouveaux services, comme la livraison de plateaux-repas dans les entreprises et chez les particuliers, proposée par le récent Archibald Traiteur. Une offre qui s’enrichit aussi côté qualité, avec l’installation à Comboire du laboratoire haut de gamme de Christophe Durand.
R. Gonzalez
Les métiers de bouche en Isère :
• Plus de 2 660 établissements de restauration et d’hébergement, représentant près de 15 000 emplois.
• 5 000 artisans œuvrent dans l’alimentaire.
• En 2012, les métiers de bouche pèsent plus de 330 000 emplois sur la région Rhône-Alpes.
• Plus de 700 restaurants sont dénombrés rien qu’à Grenoble, toutes cuisines confondues.
• La barre des 100 maîtres-restaurateurs en Isère devrait être franchie d’ici la fin de l’année. (Chiffres : INSEE, AEPI et CCI de Grenoble)
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