Les Skieurs, en piste !
Une cuisine de famille, de tradition, de goûts.
Chez les Jail, au Sappey-en-Chartreuse, on est « Skieurs » de génération en génération. Voilà en effet plus de 80 ans que, pionnière, Georgette Faure, la grand-mère, créait en 1937 son restaurant, juste à la sortie du village. Dix ans plus tard, elle s’agrandissait en traversant la rue, assortissant le restaurant d’un hôtel, les deux réunis sous l’enseigne qui est toujours la leur. Elle traduit bien la vocation hivernale qui était alors celle de la petite station. Depuis, la planète ayant tendance, on le sait, à se réchauffer et la neige n’étant pas toujours au rendez-vous, le village a diversifié ses activités touristiques et les loisirs d’été. Les innombrables randonnées que permet le massif ont pris de plus en plus de place. Et si Les Skieurs ont gardé leur nom, ils sont de fait en piste toute l’année. La maison s’est d’ailleurs adaptée à cette évolution des temps, en transformant l’activité hôtelière en chambres d’hôtes (voir la rubrique web). Mais le restaurant, avec ses grandes salles d’intérieur qui sentent bon son chalet de montagne, ses espaces séminaires, et son coin cosy où l’on prend l’apéritif autour de la cheminée, reste le cœur de la maison. Son service de plats à emporter lui a permis de traverser la mauvaise saison. Et les beaux jours revenant et le grand air reprenant ses droits, on savoure à plein le plaisir retrouvé d’aller chercher, à 20 minutes de Grenoble, le calme d’un balcon en montagne, et de s’attabler sur la grande terrasse à la vue panoramique. Non seulement, on y respire à pleins poumons, mais on y déguste une cuisine que Christophe et Raphaële Jail (troisième génération), lui aux fourneaux elle en salle, servent, depuis près de 30 ans, à une clientèle qui sait ce que bonne adresse veut dire.
Simple, copieux, gourmand
Parce qu’ici, à l’ardoise en semaine ou au menu le dimanche, on est assuré que l’assiette offre toujours de quoi satisfaire et l’appétit et le plaisir. Par exemple, cette entrée préparée selon la recette de grand-mère et que l’on retrouve toujours à la carte : une terrine de foie de volaille comme on savait les préparer dans les auberges d’autrefois ; ou encore, pour suivre, un sauté d’agneau odorant et tendre que relèvent quelques épices douces et qu’accompagne, crémeux, son gratin dauphinois. En attendant le feu d’artifice qu’est l’arrivée du chariot de desserts : un bouquet final offrant toute la variété des couleurs et des friandises autour de la montagne blanche des œufs montés en neige et couronnés de leur caramel, qu’entourent, parfum local oblige, un sabayon à la chartreuse, un gâteau au chocolat et aux noix, un vacherin des glaces, une tarte aux pralines, un gratin de fruits… Amateurs de descentes gourmandes : vite, en piste !
J. Serroy
Christophe et Raphaële Jail : la cuisine troisième génération…
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