La Corne d’Or, d’excellence en abondance
L’établissement historique de la couronne grenobloise assoit sa réputation avec l’arrivée d’Alexandre Bonnel en cuisine.
Sur la terrasse panoramique offerte au massif de Belledonne, celle-là même où le peintre Jules Flandrin frottait jadis ses pinceaux, Gérard Borrel s’attarde auprès des clients. Il leur explique avec passion la qualité supérieure des vins en amphore et justifie son refus de servir de l’eau des multinationales. Le directeur de La Corne d’Or est un amouraché de terroir et de sincérité : il foule lui-même les sous-bois de Chartreuse pour cueillir les plantes qui étoileront les assiettes. La poésie culinaire de La Corne d’Or commence dès l’énonciation des ingrédients. L’épiaire et la benoîte se mêleront ainsi, au fil de plats conçus comme des tableaux, à la livèche et à la mertensie (ou huître végétale) cultivées dans les jardins du restaurant.
Le goût de la transparence
Aux commandes depuis 2002, Gérard Borrel a investi plus de 1,2 million d’euros ces cinq dernières années, pour hisser l’établissement à un niveau de qualité et de confort peut-être encore jamais atteint dans la longue histoire de La Corne d’Or. Il a confié ses fourneaux à son beau-fils Alexandre Bonnel, 25 ans, qui a forgé son art des saveurs et des textures à l’Hôtel du Golf (Corrençon) et au Bateau Ivre (Aix-les- Bains) : “J’ai appris l’authenticité, une cuisine sans montage, la prise de risque aussi, avec une carte qui peut changer chaque semaine. Surtout ne pas se répéter.” Un goût de la transparence et de la vérité qui se prolonge aujourd’hui avec la possibilité de réserver une table pour deux parmi les artistes en cuisine.
R. Gonzalez
Infos clés
- Restauration gastronomique
- Corenc
- jusqu’à 10 personnes
- CA 2016 : 900 k€
A savoir
- La Corne d’Or propose aussi des déjeuners d’affaires et la privatisation de sa baie pour les entreprises en soirée jusqu’à 80 personnes.
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