MagREEsource lance sa production d'aimants permanents
En 2027, la start-up MagREEsource ouvrira son usine de référence de production d'aimants permanents issus de terres rares, à partir d'aimants recyclés. L'usine pilote a été inaugurée le 27 juin à Noyarey, reposant sur des années de recherche au CNRS et des partenariats stratégiques.
La technologie au service de l'économie circulaire, telle est la conviction de la start-up grenobloise MagREEsource. Son premier site industriel de 35 salariés est opérationnel dès ce mois de septembre, avec une production de 50 tonnes par an d'aimants recyclés haute performance, s'appuyant sur un procédé bas carbone. L'enjeu consiste à réduire la dépendance du marché européen à l'importation de cette ressource utilisée pour des applications diverses (rotors éoliens, voitures électriques, disques durs, etc.). « Nous récupérons les aimants usés auprès de recycleurs et de clients de l'industrie métallurgique européens. Ce modèle circulaire permet de trouver la ressource immédiatement, au lieu de la considérer comme un déchet et d'ouvrir de nouvelles mines », explique Erick Petit, patron et cofondateur de MagREEsource. Le site de référence, la MagFactory, verra le jour en 2027 en Rhône-Alpes avec une capacité de 1 000 tonnes par an et une équipe de 200 personnes. L'investissement global s'élèvera à 125 M€, dont 30 % financés par l'État, que viendront compléter des fonds européens ainsi qu'une levée de fonds.
La recherche continue
La recherche-innovation se poursuit à Noyarey pour optimiser la production et alléger son bilan carbone. Pour cela, l'entreprise bénéficie notamment d'un financement du programme-cadre de l'Union européenne, Horizon Europe, sur trois ans. Un partenariat est annoncé avec Schneider Electric pour digitaliser le processus de production. L'un des intérêts repose sur la traçabilité des éléments, qui fournit un « passeport matière ». « Il s'agit d'un vrai apport pour nos clients, quand on sait que les métaux critiques arrivant de Chine ont peu, voire pas d'informations », précise Erick Petit.
J. Fontana
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