Hymag’in entre en phase d’industrialisation
La récente levée de fonds réalisée par Hymag’in permettra à la start-up de poursuivre l’industrialisation de sa technologie de synthèse de ferrites, des matériaux magnétiques omniprésents dans les systèmes électroniques. Et de s’attaquer dans la foulée au marché de l’électronique embarquée.
2,2 M€, c’est la somme que vient de lever Hymag’in, start-up fondée en 2019, pour déployer sa technologie à l’échelle industrielle et adresser les marchés de l’électronique embarquée. Le procédé de synthèse hydrothermale breveté qu’elle a mis au point permet, à partir de ferrites issues de déchets et de coproduits de l’industrie de l’acier, de produire des poudres aux propriétés magnétiques intéressantes. Les ferrites ont en effet la particularité d’être capables de dissiper les rayonnements électromagnétiques à certaines fréquences, en absorbant les ondes et en rejetant de l’énergie sous forme de chaleur. Elles sont utilisées dans les systèmes électroniques pour résoudre les problèmes de parasitage et de compatibilité électromagnétique (CEM).
Un démonstrateur industriel d’ici à 18 mois
Les problématiques CEM sont de plus en plus difficiles à résoudre (véhicule autonome, objets connectés, réseaux 6G…) et nécessitent de nouvelles solutions innovantes. En plus des poudres, qu’il est possible d’intégrer à une matrice polymère, Hymag’in propose ses ferrites sous forme de filament pour l’impression 3D. Par rapport aux produits de la concurrence asiatique, qui fournit des ferrites massives, cette solution offre un facteur 10 sur le rapport performances/poids des systèmes, tout en utilisant une ressource recyclée.
Les fonds levés par Hymag’in seront consacrés à renforcer son action commerciale en France et à l’international. Ils serviront également à poursuivre l’industrialisation de la technologie. La start-up se donne en effet 18 mois pour parvenir à un démonstrateur et passer à l’échelle industrielle.
L. Marty
Infos clés
Production de ferrites sous forme de poudres nanométriques pour applications dans le domaine de la compatibilité électromagnétique.
Marchés : électronique embarquée, en particulier dans l’automobile, l’aéronautique et les télécommunications
Implantation : bâtiment Galilée, campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères
7 salariés, bientôt 12
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