Le réseau des Greta de l’académie développe la mixité
L’Éducation nationale, par l’intermédiaire du CFA académique, forme environ 600 apprentis sur l’académie de Grenoble. L’impact de la réforme ? Depuis la rentrée scolaire 2019, les établissements ont enregistré 200 contrats supplémentaires portés par le réseau des Greta (Groupement d’établissements), soit un effectif de 800 apprentis formés au sein des établissements publics de l’Éducation nationale de l’académie de Grenoble qui comprend les départements de l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie. “Nous mettons en place de nouvelles formations avec les branches professionnelles, comme un BTS électrotechnique à Ugine. Mais surtout, nous avons développé les formations en mixité (scolaires et apprentis) en permettant à nos élèves de devenir apprentis, commente Michel Deganis, adjoint à la déléguée académique à la formation professionnelle initiale et continue. Jusque-là, dans certains cas, des jeunes en première année en BTS ou seconde année de bac pro, face à une proposition ferme d’embauche d’une entreprise, stoppaient leur formation et renonçaient à la préparation du diplôme. Il s’agit d’une perte d’élèves pour les établissements et surtout une moindre qualification pour les jeunes. La loi instaure une nouvelle souplesse qui permet de continuer à scolariser les élèves qui préparent leur diplôme, tout en réalisant l’essentiel de leur parcours en entreprise. Selon les besoins des employeurs sur les territoires, nous avons jusqu’à deux ou trois apprentis sous ce statut par classe. Cela demande un peu d’adaptation des établissements volontaires, mais tout le monde est gagnant. Les classes mêlent désormais des élèves et des apprentis avec un partage bénéfique d’expériences, et une évolution notable en termes de savoir-être et de maturité.” À l’inverse, si la conjoncture se retourne et que l’entreprise renonce à embaucher un apprenti, le parcours du jeune est sécurisé dans son établissement. “L’académie de Grenoble pratiquait la mixité depuis 2005, mais elle était plus complexe à mettre en oeuvre avant la réforme. Nous en avons renforcé la pratique”, poursuit Michel Deganis. Une généralisation qui évoluera de façon flexible en fonction des attentes des entreprises sur les territoires de l’académie.
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