Trophée Santé 2017 : Une foulée d’avance pour Chabloz Orthopédie

Depuis une dizaine d’années, Chabloz Orthopédie enregistre une croissance constante. Qu’est-ce qui est à la source de la bonne santé de la société ?

Pierre Chabloz, président de Chabloz : La formation est très importante. Je donne personnellement des cours d’appareillage dans les écoles spécialisées et nous poursuivons ensuite la formation des jeunes en interne. La qualité de nos produits et notre capacité à fabriquer des appareillages complexes font aussi la différence sur un marché de plus en plus concurrentiel.

L’innovation joue également un rôle important…

PC : Oui, notre cellule R&D compte trois ingénieurs et nous lui consacrons, selon les années, un budget de 200 à 500 k€. La société dispose d’un important portefeuille de brevets. Nous innovons dans plusieurs domaines. Chabloz Orthopédie bénéficie notamment d’une belle réputation dans le milieu sportif. Les appareils équipant les athlètes de haut niveau intègrent des fonctions plus fines et plus précises pour la pratique de leur activité. Ce travail nous sert à mieux adapter ensuite nos prothèses aux autres patients.

Vous avez travaillé dernièrement avec le CEA, c’est une première pour vous ?

PC : Nous avions déjà collaboré avec le CEA il y a une dizaine d’années, mais le projet n’avait finalement pas pu aboutir. Actuellement, nous travaillons sur une prothèse de genou pour les personnes âgées intégrant de l’électronique. Le prototype est validé et nos équipes collaborent avec le Cetim, à Lyon, afin de sortir un premier prototype industrialisable. Cette phase devrait aboutir courant 2019.

Quels sont vos projets pour 2018 ?

PC : Pour faire face à notre développement, nous allons doubler nos locaux à Seyssinet. Le nouveau bâtiment devrait être livré fin 2018. Il intégrera des petits studios afin d’accueillir sur place les patients. Pour Chabloz Orthopédie, cela représente un investissement de 3,5 M€. Par ailleurs, nous poursuivons notre politique d’investissement, avec notamment l’acquisition d’un second robot et d’une imprimante 3D qui servira à fabriquer certaines pièces de prothèses.

F. Combier