Quand apprentissage rime avec création d’emploi

L’une des ambitions du gouvernement est d’atteindre le plein-emploi à horizon 2027. Pour cela, il a la volonté de former plus d’un million d’apprentis d’ici à quatre ans.

On le sait, l’apprentissage est une option de plus en plus sollicitée par les entreprises et représente une voie privilégiée d’accès à l’emploi pour les jeunes. Une étude conduite par la Dares, datant de décembre dernier, le confirme.

La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques montre que, six mois après la fin de leur scolarité (période comptabilisée 2020-2021), 65 % des apprentis de niveau CAP à BTS occupent un emploi salarié dans le privé en janvier 2022, notamment 61 % en CDI. Soit une hausse de quatre points par rapport aux apprentis sortis en 2020. Le taux grimpe même à 76 % pour les titulaires d’un BP, ou 71 % pour les diplômés de BTS, alors qu’il est de 66 % pour les diplômés de bac pro et 56 % pour les CAP. L’accès à l’emploi est en moyenne de 70 % pour ceux qui ont obtenu leur diplôme, et de 56 % pour ceux qui ne l’ont pas eu. À noter que le taux de réussite du diplôme est de 76 % pour les niveaux de CAP à BTS.

Des métiers porteurs

Concernant les métiers favorables à l’insertion professionnelle des apprentis, le domaine de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme est porteur, avec un taux d’emploi de 61 % dans cette spécialité (13 points de plus que la génération de 2020). « Une progression qui résulte de la levée des restrictions sanitaires et de la reprise de l’activité dans les secteurs embauchant ces apprentis », indique la Dares. Un dynamisme qui se confirme aussi dans l’alimentation, l’agroalimentaire et la transformation (+ 8 points).

Enfin, l’autre élément à souligner est que, sur le nombre d’apprentis en emploi six mois après leur sortie, 29 % occupent un poste chez l’employeur où ils ont réalisé leur apprentissage (+ 2 points), en particulier dans le domaine du génie civil, de la construction, du bois (35 %). En revanche, ils sont moins nombreux (23 %) à rester dans l’entreprise de formation pour ceux qui se sont spécialisés dans le commerce et la vente.

R. Charbonnier

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