L’enjeu des soft skills dans le recrutement
Rares sont désormais les recrutements qui ne tiennent plus compte des « compétences douces », ou comportementales, d’un candidat. Appelées en anglais soft skills, ces dernières se placent en complément des hard skills, désignant les compétences techniques ou académiques qui prévalaient jusque-là. Dorénavant, les soft skills se trouvent pleinement reconnues dans la vie des entreprises et deviennent un critère déterminant de recrutement. Une étude de Michael Page et Cadre Emploi montre que 62 % des dirigeants et cadres sont « prêts aujourd’hui à recruter un candidat principalement sur ses compétences comportementales ». Mais à quoi correspondent-elles au juste ? En fonction des secteurs d’activité, le travail en équipe, l’adaptabilité, la communication, l’intelligence émotionnelle, l’autonomie, le respect et le sens du collectif représentent les soft skills les plus appréciées par les entreprises.
Des bienfaits réels
Si les dirigeants et leurs équipes RH leur accordent de l’importance, c’est parce qu’ils jugent que des collaborateurs aux qualités humaines développées pourront constituer des équipes de travail soudées et productives, et contribuer à la qualité du collectif. Elles favorisent aussi l’inclusion et l’égalité des chances, en ouvrant à la diversité des parcours. 75 % des recruteurs sont convaincus de ces bienfaits, appuient l’association Article 1 et la fondation Mozaik dans un récent sondage. « Nous savons que le développement des soft skills est primordial pour donner de la valeur à ses collaborateurs, pour leur permettre de garder leur employabilité, commente Marlène Ribeiro, directrice executive de Michael Page. Si les dirigeants d’entreprises ne perçoivent pas cette nécessité, ils courent le risque de ne pas parvenir à retenir leurs meilleurs salariés. »
R. Charbonnier
Chiffres clés
89 330
Nombre de chômeurs tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) en Isère au 1er trimestre 2022. Il est en baisse de 3,1 % par rapport au trimestre précédent. Le recul est de –10,3 % sur une année. (Pôle emploi, avril.)
1 million
Il s’agit du nombre d’emplois qui pourraient être créés entre 2019 et 2030, dont deux tiers dans les services marchands. (France Stratégie, mars 2022.)
+ 19%
Soit le taux de croissance des emplois dans des start-up et jeunes PME innovantes de Grenoble-Alpes en 2021. Elles emploient 6 100 collaborateurs à fin 2021 (Observatoire des start-up et jeunes PME Innovantes, Grenoble-Alpes Métropole.)
51 400
Nombre de projets de recrutement des entreprises de l’Isère pour 2022, en hausse de 20 000 par rapport à 2015. 77 % ne sont pas des postes saisonniers, mais 63 % sont jugés difficiles à réaliser par les employeurs (Pôle emploi, avril 2022.)
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