Batteries électriques : Inauguration du Verkor Innovation Centre

Le VIC a pour vocation l'optimisation de l'industrialisation des cellules lithium-ion utilisées dans les batteries des véhicules électriques. Ce centre regroupe sur, 10 000 m², à la fois la R&D, une ligne pilote et un centre de formation.  

« Aujourd'hui, ce n'est que la première étape, a précisé Benoît Lemaignan, président de Verkor, lors de l’inauguration. Le site de Dunkerque, qui devrait être opérationnel mi-2025, sera dix fois plus grand que celui de Grenoble. »  

Réplique à échelle réduite de la gigafactory, le VIC dispose d’une ligne pilote, véritable ligne de production d’une capacité de 150 MWh par an, qui a démarré ce mois de juin. Les premières cellules de batteries Verkor équiperont les prochains modèles Alpine 100 % électrique de Renault.

« Au sein du VIC, nous développons, concevons, testons, validons nos produits, nos machines, les nouveaux matériaux du futur afin de proposer les meilleures batteries du marché, explique Christophe Mille, CTO de Verkor. Nous testons également nos méthodes de production avant qu'elles ne soient déployées dans notre futur gigafactory. »

« Aujourd’hui, il n’y aurait pas de site sans partenaires, sans le soutien du gouvernement et sans clients », a rappelé Benoit Lemaigan.

Parmi les partenaires clés : le constructeur automobile Renault, qui a pris une participation dans l'entreprise et s'est engagé à acheter les trois quarts de la production de Dunkerque.

En l’espace de deux ans, Verkor a conçu, développé et validé la première génération de batterie et travaille déjà sur la future génération.

Une filière d’avenir

« La filière des batteries électriques est résolument ancrée vers l’avenir, a déclaré Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels. Elle est partie prenante de batailles dont la première est celle de la transition écologique. L’objectif est de produire deux millions de véhicules électriques d’ici 2030, ce qui implique un effort sur notre stratégie. La deuxième bataille est celle de la souveraineté. Près de 70 % de la production mondiale des batteries des véhicules électriques est actuellement localisée en Chine. La France dispose pourtant d’atouts. »

La ministre a rappelé l'importance de former les nouveaux talents  et le soutien financier de 13,5 M€ accordé par l'État à la création de l'Ecole de la batterie. Projet porté par Verkor aux côtés de 11 autres partenaires, cette école est destinée à former 1600 personnes aux métiers de la batterie et de l'automobile. 

De six collaborateurs au moment de sa création en 2020, Verkor emploie actuellement 350 salariés, de 40 nationalités différentes, dont une centaine en production. Une cinquantaine de collaborateurs rejoindront l'entreprise d'ici la fin de l'année. Quant à la gigafactory de Dunkerque, elle devrait employer, à l'horizon 2025, 1200 personnes. 

« L’interdiction de la vente des véhicules thermiques à l'horizon 2035 nous conduit à mettre en place une politique industrielle ambitieuse, a insisté Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie. Pour cela, nous avons choisi de reconstruire une filière d'excellence. » Avec une capacité de production de 16 GigaWh par an, soit environ un quart de la production des batteries des véhicules électriques en France sur son site de Dunkerque, Verkor aura ainsi un rôle majeur à jouer dans cette filière. 

F. Combier

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