STMicroelectronics tient le front de la production
“Avec 11 sites de production dans le monde et une présence forte en Asie, le groupe s’est mis en alerte dès janvier”, souligne Éric Gerondeau, directeur du site de Crolles (4 100 salariés). Le 24 janvier, STMicroelectronics a ainsi créé une cellule de crise et émis une restriction aux voyages internationaux. De même, face à la sévérité avec laquelle la pandémie a affecté l’Italie, des mesures sanitaires ont été prises bien avant que le confinement ne soit prononcé en France. “La priorité portée par Jean-Marc Chéry, président du directoire et directeur général du groupe, a été la mise en sécurité de nos salariés du monde entier. En deuxième lieu, nous avons examiné comment poursuivre l’activité pour servir nos marchés.” Un impératif d’autant plus à l’ordre du jour au moment où Bercy confirmait le caractère stratégique de la production microélectronique. Un accord national a été signé dès le 18 mars avec les partenaires sociaux. “Il a été l’un des premiers à adapter temporairement notre organisation. Entre le 20 mars et le 10 mai, le nombre de personnes en production à Crolles a été réduit de moitié, et grâce à la mise en place du travail à distance, l’effectif présent sur site pendant le confinement a été divisé par quatre pour permettre le respect des règles de distanciation.” Fortement investi dans l’industrie 4.0, Crolles a pu évaluer les apports des outils de pilotage, maintenance, suivi de la qualité à distance, au moment où la demande restait dynamique sur l’ensemble des produits. Grâce aux mesures d’anticipation, le site a pu en outre faire d’importants dons de masques et de gel aux établissements de santé, ou aux écoles alentour.
E. Ballery
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