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Ils font l'actu — Le 31 janvier 2020

Le jour où… “J’ai créé une société de négoce pour accompagner mon activité de vigneron”

Exploitant agricole depuis une douzaine d’années sur les coteaux du Grésivaudan, Thomas Finot est aussi devenu négociant en vin pour développer ses volumes et sa marque.

© J.-M. Blache

“Originaire de Crozes-Hermitage, j’ai créé mon activité durant l’hiver 2007-2008, après un bac pro et un BTS en viticulture et œnologie. J’ai découvert le Grésivaudan en revenant de Suisse, où je travaillais sur des vignobles. J’ai remarqué ces coteaux bien exposés et me suis renseigné sur les possibilités d’exploitation. Les débuts ont été difficiles. La recherche de foncier dans le secteur est compliquée et il m’a fallu faire mes preuves pour être accepté, souvent considéré comme un étranger. Et puis la chance m’a souri : j’ai pu reprendre un bout de vigne avec des vieux cépages locaux, comme la verdesse, le persan ou l’étraire de la Dhuy, en plus de cépages classiques comme le pinot ou le chardonnay. Tous mes vins sont bio, élaborés sur les bases de la biodynamie et certifiés IGP Isère Coteaux du Grésivaudan. Cependant, j’ai dû faire face à une problématique d’échelle. Les vins du Domaine Finot, très appréciés, ne me permettaient pas à eux seuls de me développer. Pour subvenir à mes charges de structure, il me fallait trouver d’autres ressources. J’ai donc choisi de devenir aussi négociant. Tout en poursuivant mon activité d’exploitant, j’ai créé en 2011 la sarl Finot Frères, entreprise par laquelle j’achète du raisin à d’autres vignerons, issus à 90 % du Grésivaudan, et que je vinifie dans mes cuves. Des vignerons qui ont comme moi le respect du raisin et du terroir.

Déjà 20 % à l’export

J’ai créé un logo, représentant un tracteur, pour bien différencier cette activité de négociant, dans laquelle on retrouve aussi une partie de ma récolte. Ce tracteur, rouge ou blanc selon la couleur du vin, symbolise mon enfance. Il identifie un vin convivial de tous les jours, un produit d’appel pour découvrir ensuite ma gamme en propre. Je produis au total une centaine d’hectolitres sur mon domaine et 70 à 80 hectolitres en négoce. J’apprécie mon métier de négociant : je rencontre d’autres vignerons, nous échangeons sur nos métiers… J’ai conscience de leur être utile : ils écoulent plus facilement leur production et génèrent du cashflow pour investir à leur tour. J’ai 40 ans cette année et, notamment grâce à cette activité de négoce, je vois les choses avec une certaine sérénité. Mes vins se vendent aux quatre coins de la France et j’exporte 20 % de cette production. J’exploite 7 hectares au total. J’ai encore un projet de 2 ou 3 hectares et ça n’ira pas plus loin, car j’ai besoin de parcourir mes vignes plutôt que de rester au bureau.”
Propos recueillis par R. Gonzalez

 

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