Le Box fermier à domicile
Créée en octobre 2018 par Jérôme Guillemette, la société de livraison de produits alimentaires s’est réinventée pendant la crise.
“L’activité s’est arrêtée net le 17 mars, et il me fallait écouler les stocks destinés aux chefs. Je livrais 80 restaurants environ par semaine. Pour limiter les pertes, je me suis immédiatement tourné vers la vente aux particuliers”, retrace le gérant. Bien lui en a pris : de Vercors à l’Oisans, en passant par Grenoble, Uriage et Vizille, Jérôme Guillemette a assuré jusqu’à une centaine de livraisons par semaine en avril et mai, pour un panier moyen approchant 100 €. “Nous avons parfois constitué le seul relais de commercialisation pour des producteurs auparavant présents sur les marchés.” La pisciculture Charles Murgat, par exemple, qui détenait un trop plein de truites du fait de la fermeture des restaurateurs, a pu écouler une partie de sa production grâce au Box fermier. Viande, œufs, miel, noix, fruits de saison et champignons frais ont aussi agrémenté les menus des familles confinées. “Les producteurs ont suivi en investissant. Ils travaillent avec le vivant, et ne peuvent ajuster une production d’œufs, ou de poulet fermier par exemple, à une forte fluctuation de la demande”, prévient toutefois Jérôme Guillemette. Aussi s’emploie-t-il à pérenniser les volumes. Deux solutions sont imaginées : des accords avec des entreprises pour livrer des commandes groupées passées par les salariés, et un système de point relais dans les restaurants, qui auront eux aussi besoin de soutien après la crise. Le gérant prévoit un recrutement pour répondre à ces nouvelles demandes.
É. Ballery
Commentaires
Ajouter un commentaire