Alpao change de mains et devient Bertin Alpao

Créée en 2008 à Montbonnot, la société Alpao (46 salariés) est un leader mondial dans le domaine de l’optique adaptative (90 % du chiffre d’affaires réalisé à l’export). Issue de l’institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (Ipag), l’entreprise conçoit et fabrique des composants, systèmes d’optique et logiciels, pour des secteurs tels que l’astronomie, l’ophtalmologie, la microscopie, les communications optiques sans fil, les technologies laser. Le 11 juillet, le groupe Bertin Technologies, grand industriel français de l’instrumentation (CA 2023 : 132 M€ ; 650 salariés ; siège à Montigny-le-Bretonneux, filiales en Europe et aux États-Unis), a annoncé avoir finalisé l’acquisition d’Alpao. 

Des savoir-faire imbriqués 

Selon Bruno Vallayer, président de Bertin Technologies, « nous ajoutons une très belle activité à notre offre photonique en renforçant en particulier notre expertise dans les domaines de l’astronomie et du spatial. Nous allons ainsi accélérer notre développement pour devenir un leader européen de la photonique pour des applications scientifiques ou pour des missions critiques ». Pour Vincent Tempelaere, directeur général de Bertin Alpao, « intégrer le groupe Bertin Technologies est une magnifique opportunité d’accélérer nos développements et de donner à l’entreprise les moyens de réaliser ses ambitions ». Bertin Technologies conçoit et fabrique en Europe des composants, des équipements, des systèmes de mesure, d’observation et de détection pour des applications critiques. « Alpao était régulièrement approchée par des industriels. L’offre du groupe Bertin présentait le plus de sens en termes de vision stratégique et développement industriel. Nous ajoutons notre technologie, celle de l’optique adaptative, au groupe Bertin qui pourra l’intégrer à des solutions plus complètes. Le fait qu’il s’agisse d’un acteur français et européen a bien évidemment joué », ajoute Vincent Tempelaere. L’accord s’est aussi traduit par l’entrée de plusieurs membres dirigeants d’Alpao dans le capital de Bertin Technologies.

UroMems lève 44 M€ pour ses essais cliniques

Proposer un implant intelligent automatisé pour traiter l’incontinence urinaire d’effort… Une perspective qui passe par la réalisation d’essais cliniques. UroMems a levé 44 M€ pour finaliser cette étape. 

C’est le plus grand tour de table mené par UroMems depuis sa création, en 2011. Co-fondée par Hamid Lamraoui, docteur en ingénierie biomédicale, Pierre Mozer, chirurgien urologue et Stéphane Lavallée, la société localisée à Eybens est à l’origine d’UroActive™, le premier sphincter urinaire artificiel intelligent et automatisé, implantable. Protégé par 150 brevets, conçu pour traiter l’incontinence urinaire d’effort. Selon Hamid Lamraoui, «Il s’agit de la dernière étape avant la commercialisation du dispositif. Ce financement intervient à la suite de résultats exceptionnellement solides, issus d’études cliniques menées chez l’homme. Pour tous les patients de l’étude, les dispositifs fonctionnent comme prévu depuis plus d’un an maintenant, sans besoin de révision ni d’explantation ». Il reste à présent à lancer la phase d’essais cliniques, rendue possible par la levée de fonds de 44 M€, annoncée fin juin. « Le capital financera les essais cliniques à grande échelle aux États-Unis et en Europe de l’implant UroActive™, ouvrant à la voie à une soumission réglementaire dans plusieurs pays. » Un enjeu majeur de santé publique et d’amélioration de qualité de vie des patients, puisque la fuite urinaire d’effort touche environ 40 millions d’Américains et 90 millions d’Européens. La levée de fonds a été menée par Crédit Mutuel Innovation, avec le concours du conseil européen de l’innovation et les investisseurs déjà présents aux côtés d’UroMems : Wellington Partners, Bpifrance, Supernova Invest, Hil-Invent, b-to-v Partners et Financière Arbevel.

E. Ballery