Philippe Mattia : "Le jour où… j’ai démarré une deuxième vie professionnelle”
Il avait créé en 2007 Maya Technologies, société spécialisée dans le conseil en microélectronique embarquée, pour la céder dix ans plus tard. Il dit s’accorder une pause, et pourtant Philippe Mattia poursuit de nouveaux projets…
“Maya Technologies a fêté ses dix ans en 2017. Régulièrement me parvenaient des offres de rachat, notamment de grands groupes. Si j’ai cédé l’entreprise à HIQ consulting, c’est parce qu’ils ont apporté des garanties solides. Ils ont la carrure et les valeurs pour assurer la pérennité des emplois à la soixantaine de salariés de Maya. Je n’ai pas voulu faire trop de bruit autour de cette transaction en avril 2017, travaillant dans l’entreprise jusqu’en décembre dernier. Et je n’ai pas souhaité rester davantage, malgré la proposition de devenir salarié. Il faut savoir tourner une page, sereinement.
Se faire plaisir dans des domaines qui me passionnent
J’ai eu 50 ans cette année et, sincèrement, je ne me voyais pas continuer dans ce même métier jusqu’à la retraite. Cela fait 17 ans que je me consacre à cette activité. Je vais profiter de ma famille et regarder les opportunités qui m’intéressent. Je me suis donné toute l’année 2018 pour réfléchir à la suite de mon parcours. Je prends le temps de souffler un peu mais, c’est vrai, je ne m’arrête pas complètement. Je me fais plaisir dans des domaines qui me passionnent, dans la continuité de ma mission de président du Réseau Entreprendre Isère menée durant quatre ans. Je propose mes conseils aux start-up à fort potentiel hébergées au Carré, que j’ai lancé fin 2014. Je les accompagne notamment pour accélérer leur développement commercial et la recherche de fonds.
Emmener les start-up sur le marché américain
Avec le déménagement de Maya Technologies, le Carré dispose de 750 m2 supplémentaires. L’idée est de proposer à des sponsors industriels, bancaires ou institutionnels de participer au financement du programme d’accélération du Carré. Un premier partenariat se noue avec French Tech In the Alps et des institutions comme Bpifrance et la Région nous montrent aussi leur plus vif intérêt. De cinq start-up aujourd’hui, nous pourrions passer à dix demain, avec l’ambition d’en faire des licornes, dont la France manque cruellement. J’ai également noué un partenariat avec Inovexus, une société française de conseil en fusions-acquisitions installée en Californie, pour faire entrer des investisseurs américains au capital des start-up. Je pourrais investir personnellement dans certaines d’entre elles, même si mon rôle tient davantage de l’accompagnement.”
R. Gonzalez
Infos clés
- Hébergement et accompagnement des start-up (Linkio, Love Box, Clotoo…)
- Seyssins
A savoir
- Il faut inscrire la dimension internationale d’une start-up dès la rédaction du business plan.
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