POMSE : une démarche pour réagir en cas de menace
À l’instar des Plans particuliers de mise en sûreté (PPMS) qui doivent aujourd’hui être réalisés dans tous les établissements scolaires pour permettre à l’encadrement de faire face à un risque majeur (inondation par exemple) ou bien à une menace terroriste*, les chefs d’entreprise et responsables d’établissement gagneraient à se questionner sur les conditions de mise en sûreté des salariés et du public face aux agressions extérieures.
Pourquoi un Plan d’organisation et de mise en sûreté d’un établissement (POMSE) ?
Un accident majeur peut provoquer une situation d’exception laissant un certain temps un établissement seul et isolé face à la catastrophe (plus de téléphone ni d'électricité, intervention des secours différée...). De plus, depuis quelques années, de nombreux rapports constatent que le nombre d’événements qualifiés d’exceptionnels est en hausse sur le territoire français. Citons le cas d’inondations ou de tempêtes qui ont par exemple touché des établissements de santé ou des campings. Il apparaît également que la menace terroriste est partout. Il semble donc important que l’ensemble des acteurs participant d’une manière ou d’une autre à la protection de la population se préparent à être confrontés à ces situations exceptionnelles en étant en mesure de réagir de manière adaptée.
Le Plan d’organisation et de mise en sûreté d’un établissement donne ainsi la possibilité aux responsables de mettre en place une procédure interne adaptée pour garantir la sécurité du public et des salariés en cas d’événement exceptionnel.
Comment mettre en place le POMSE ?
La démarche passe par six étapes qui sont les suivantes :
- le recensement des risques auxquels est soumis l’établissement (inondation, glissements de terrain, feu, intrusion…) ;
- l’identification des moyens d’alerte et d’information par lesquels l’établissement est susceptible de recevoir une alerte (appel téléphonique, sirène du réseau national d’alerte…) ;
- l’identification des modalités de répercussions de l’alarme en interne à l’établissement (utilisation de haut-parleurs, sifflets, alarmes…) ;
- la formalisation d’une organisation de crise, de procédures opérationnelles de prise en charge du public (lieux de mise en sûreté par exemple) ;
- la constitution du matériel d’urgence ;
- l’information, la formation du personnel et le test du dispositif.
Un outil de management
En dépassant l’approche documentaire, le POMSE peut se révéler être un formidable outil de management au service du chef d’établissement. C’est d’ailleurs le constat effectué par Philippe Blanc, chef du service Sécurité civile de la Ville de Grenoble, qui a travaillé à la montée en compétence des responsables et agents dans le cadre de la généralisation des POMSE sur sa collectivité.
Plus d’informations auprès de l’IRMa :
Tél. : 04 76 47 73 73 irma@irma-grenoble.com - http://www.irma-grenoble.com/PDF/05documentation/rapports_irma/POMSE_IRMa.pdf?id_DTvideo=275 *
*Voir instruction du 12/04/2017 relative au renforcement des mesures de sécurité et de gestion de crise dans les écoles : www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=115583
Article rédigé par Mathias Lavole, responsable du pôle formation de l’Institut des risques majeurs, basé à Grenoble.
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